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Police-Justice

Paris: une "revenante" de Daesh jugée, soupçonnée de vouloir commettre un attentat à la "Pride"

La femme de 32 ans comparaît devant la Cour d'assises spéciale de Paris (Photo d'illustration)

La femme de 32 ans comparaît devant la Cour d'assises spéciale de Paris (Photo d'illustration) - AFP

Une "revenante" de l'État islamique comparaît à partir de ce jeudi devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Âgée de 32 ans, elle a passé cinq ans en zone de combats. Cette dernière a appris à manier les armes en Syrie et relayait activement la propagande terroriste, au point d'avoir projeté de commettre un attentat.

Au lendemain de la condamnation à 12 ans de prison de Douha Mounib pour association de malfaiteurs terroriste pour avoir rejoint l'État islamique en Syrie entre 2013 et 2017, une autre "revenante" comparaît à partir de ce jeudi devant la Cour d'assises spéciale de Paris.

Au-delà de sa présence aux côtés des djihadistes, elle est jugée pour avoir activement relayé la propagande terroriste. Cette femme, aujourd'hui âgée de 32 ans, avait quitté la France dès 2014 pour la Syrie.

Jeune chrétienne de 23 ans, elle vivait à l'époque dans le Val d’Oise. Après avoir été mannequin, elle avait travaillé auprès des seniors en maison de retraite. En quelques mois, cette femme s’était convertie à l’islam.

Un enfant traumatisé par la vie en zone de guerre

Après sa rupture avec son petit ami qui la frappait, elle avait rejoint Raqqa et épousé religieusement un premier djihadiste, qui est mort au combat. Elle s'était remarié à un autre, avec lequel elle a un enfant, aujourd’hui âgé de 6 ans. Ce petit garçon est désormais placé et reste traumatisé par ses premières années de vie en zone de guerre.

À l’époque, sa mère, qui a appris à manier les armes en Syrie, relayait la propagande du groupe État islamique sur les réseaux sociaux, où elle tentait de convaincre d’autres femmes de s’engager. À l’une de ses amies, elle avait même affirmé qu’elle était prête à revenir à Paris pour commettre un attentat lors de la gay pride.

Guillaume Biet (édité par AB)