Pédophilie dans l'Eglise: le secrétaire général de la conférence des évêques veut accompagner les prêtres et responsabiliser les laïques

Le secrétaire général de la conférence des évêques de France, attend beaucoup de la réunion du Vatican pour lutter contre la pédophilie. Il estime également que les laïques doivent participer au combat de l'Eglise contre la pédophilie en son sein.

Verra-t-on un jour la fin de la pédophilie dans l'église catholique ? Le Pape François veut en tout cas y mettre les moyens. Il réunit à partir de ce jeudi et pour 4 jours 180 des religieux les plus importants de l'Eglise pour réfléchir à la prévention des abus sur les mineurs et les adultes vulnérables.

"Il en va de la crédibilité de l’Eglise", explique ce jeudi matin sur notre antenne Olivier Ribadeau Dumas, prêtre catholique et Secrétaire général de la Conférence des évêques de France qui estime que cette réunion "inédite" doit entraîner une prise de conscience.

"Il faut que l'Eglise redevienne une maison sûre"

Pour lui, cette prise de conscience a débuté en 2016, avec l’affaire qui a éclaté autour du Cardinal Barbarin, accusé de ne pas avoir signalé à la justice des faits de pédophilies commis par un prêtre sur des scouts de la région de Lyon. "Il faut que l'Eglise redevienne une maison sûre, où les enfants soient en sécurité (...) Il y a un usage de l'autorité de Dieu qui est tordu", ajoute-t-il.

"Il faut une juste articulation dans la vie de l’Église entre les prêtres qui ne sont pas des héros et des laïques qui doivent prendre des responsabilités. Le prêtre n’est pas celui qui fait tout, les laïques sont appelés à avoir des responsabilités au sein de l’Eglise", estime-t-il.

Un accompagnement particulier pour les prêtres "fragiles" ?

Olivier Ribadeau Dumas évoque également la formation des prêtres et estime qu'il faut que l'Eglise doit être "ferme dans le discernement pour savoir si quelqu'un peut être prêtre", ajoutant vouloir un accompagnement particulier des prêtres "fragiles".

Interrogé sur la fin du célibat des prêtres comme résolution du problème, Olivier Ribadeau Dumas doute que cela soit la solution, en raison des nombreux actes "pédo-criminels" existant en société.

Bourdin Direct