RMC

Plus de nouvelles auditions si celles de vendredi n'apportent rien, confirme Yaël Braun-Pivet

La présidente de la commission de lois et co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale pour l'affaire Benalla était l'invitée de RMC ce vendredi.

L'affaire Benalla est-elle en train de se tasser ? Le chargé de sécurité du Président a livré jeudi sa part de vérité dans une longue interview au Monde, pendant que l'opposition a claqué la porte de la commission d'enquête de l'Assemblée. Guillaume Larrivé (LR), corapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, a suspendu sa participation "à ce qui n'est devenu hélas qu'une parodie", après le refus de la présidente de la commission Yaël Braun-Pivet (LaREM) concernant de nouvelles demandes d'audition.

Cette dernière, présidente de la commission des lois, était l'invitée d'Apolline de Malherbe ce vendredi sur RMC, et a répondu à ces attaques de l'opposition qui souhaite boycotter la fin des travaux de la commission.

"(L'opposition) n'a pas de leçons de démocratie à nous donner !"

"La majorité a fait preuve d’un grand souci de vérité, de transparence. D’autant que la commission des lois (s’est muée) en commission d’enquête en 24 heures, ça ne s’était jamais vu. Les socialistes avaient mis 5 mois pour Cahuzac, et Les républicains des mois et des mois pour le virus H5N1. Donc je crois qu’ils n’ont pas à nous donner de leçons de démocratie sur la méthode."

Elle reproche aux membres de la commission issus de l'opposition de ne pas vouloir véritablement "faire éclater la vérité" mais de nuire à l'exécutif avec une "liste de courses" trop importante.

"Alexis Kohler n’aurait rien de plus à nous dire (...) On n’a rien à cacher"

"J’ai toujours indiqué qu’il fallait mener les auditions pas à pas, de voir à chaque fois ce qu’elles nous apprenaient pour déclencher les investigations suivantes. Eux étaient dans une autre logique, ils avaient un liste de courses de personnes à auditionner extrêmement importantes. Et je crains que leur volonté n’était pas de faire éclater la vérité mais plutôt d’auditionner toutes les personnes à l’Elysée."

Quelque chose qui n'était pas nécessaire selon elle malgré l'insistance de l'opposition, notamment le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler.

"Au vu des auditions que nous avons menées, (on a estimé) qu’Alexis Kohler n’aurait rien de plus à nous dire. Il a été auditionné trois heures au Sénat rien n’en est ressorti. On n’a rien à cacher, ce qu’on souhaite c’est l’établissement de la vérité. Ca ne coûtait rien mais ça n’avait aucun intérêt."

S'il y a des révélations ce vendredi, de nouvelles auditions en vue ?

Elle a fini par confirmer que, sauf revirement, il n'y aurait plus aucune audition de protagonistes de cette affaire à l'Assemblée nationale.

"La liste a été votée, si aujourd’hui il y a des révélations qui font que nous devons conduire d’autres investigations, nous le ferons, mais à ce jour la liste est votée et nous la suivrons jusqu’au bout."
James Abbott avec Bourdin direct