L'affaire Benalla est-elle vraiment "une tempête dans un verre d'eau"?

Emmanuel Macron veut tourner la page de l'affaire Benalla. Il multiplie les sorties et les petites phrases, comme cette formule : "C'est une tempête dans un verre d'eau". Le chef de l'Etat était jeudi dans les Hautes-Pyrénées au milieu de ses soutiens. Puis il s'est rendu en Espagne, où il a une nouvelle fois tenté de minimiser la crise, Victor Joanin
Rien ne me troublera, a déclaré Emmanuel Macron devant la presse à l'issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. "Je considère que les collaborateurs de l'Elysée ont fait leur travail comme ils le devaient", a-t-il poursuivi, avant d'utiliser pour la deuxième fois de la journée cette expression choisie avec soin.
Macron: "Il y a un président de la République qui travaille, qui continue, et que rien ne troublera"
"Tout ça est quand même beaucoup une tempête dans un verre d'eau. Il s'est passé quelque chose de tout à fait sérieux, qui a donné lieu à une réponse tout à fait immédiate et proportionnée. Il y a ensuite un travail qui doit être celui de la justice, et il y a un travail du parlement, légitime, qui n'est pas celui de la justice celui de l'exécutif. Et il y a un président de la République qui travaille, qui continue, et que rien ne troublera."
"S'il continue comme ça il sera sanctionné (dans les urnes)"
Une tempête dans un verre d'eau, tente de convaincre le président, à contre courant des sondages d'opinion. 59% des Français estiment que l'affaire Benalla relève bel et bien d'une affaire d'Etat selon un sondage OpinionWay publié mercredi. C'est le cas de Jean-Claude, vacancier dans les Hautes-Pyrénées, il estime que le président commet une erreur d'appréciation
"Peut-être qu'on vit dans deux mondes différents, je pense que c'est une erreur de parler comme ça. Il ne se mettra que des gens à dos s'il parle comme ça. S'il continue comme ça il sera sanctionné (dans les urnes) à mon avis."
Séquence difficile pour Emmanuel Macron alors qu'il aurait pu surfer sur la victoire des Bleus en Coupe du monde, sa cote de popularité a encore chuté en juillet, elle se situe autour de 30% d'opinions favorables selon les instituts de sondage... C'est son plus bas niveau depuis qu'il a été élu.