Policière agressée près de Nantes: ce que l'on sait du suspect mort après un échange de tirs

Policière agressée près de Nantes: ce que l'on sait du suspect mort après un échange de tirs - AFP
Il "voulait agresser des gendarmes". L'homme interpellé pour avoir gravement blessé une policière municipale vendredi à La Chapelle-sur-Erdre près de Nantes, est mort. La policière "survivra à ses blessures", a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur place.
L'homme avait été interpellé après un échange de coups de feu durant lequel deux gendarmes ont été blessés, notamment à la main et au bras. Il avait "un profil hybride, radicalisé et malade psychiatrique très lourd", a indiqué Gérald Darmanin.
Lors d'un point face à la presse, le ministre de l'Intérieur a apporté des informations quant au profil de l'homme.
"Cet individu Français né en France, une quarantaine d'année, est connu des services de police, sortait de prison et en 2016 il avait été signalé pour une pratique rigoriste de l'islam pour radicalisation et ainsi inscrit au fichier FSPRT" (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), a-t-il dit, précisant que l'assaillant "avait agressé" les gendarmes "en tirant sur eux", lesquels "ont riposté". L'homme a succombé à ses blessures.
Avant d'indiquer qu'il "était reconnu comme diagnostiqué schizophrène sévère" et était d'ailleurs suivi par une association dédiée à sa sortie de prison, selon le ministre.
Selon le ministre, le suspect "voulait agresser des gendarmes". Le suspect, qui a "pris la fuite, a échappé à une première interpellation" avant de vouloir "s’en prendre de nouveau aux gendarmes". Il a alors tiré avec l’arme qu’il pris à la policière municipale.
Agé d'une quarantaine d'année, l'homme avait purgé une peine de plusieurs années pour de multiples faits de droit commun, mais n’a jamais été condamné pour des faits liés au terrorisme.
D'après un photographe de l'AFP présent sur les lieux, une dizaine de détonations en deux salves ont retenti près de la brigade de gendarmerie, dans une zone d'habitation. Une vingtaine de gendarmes du GIGN armés de boucliers, casqués, tenaient leurs armes en joue derrière des poubelles, dans des buissons.
80 gendarmes, dont l'antenne du GIGN de Nantes, avaient ainsi été déployés. Deux hélicoptères survolaient la zone et trois équipes cynophiles et un escadron de gendarmes mobiles ont participé aux recherches. La section de recherches de la gendarmerie de Nantes est chargée de l'enquête.
Les écoles aux alentours avaient été sécurisées, selon la gendarmerie. "Les enfants sont confinés dans les écoles et collèges de la ville", a confirmé un responsable municipal à l'AFP.
Cette attaque intervient un peu plus d'un mois après celle de Rambouillet (Yvelines), au cours de laquelle une fonctionnaire de police a été tuée au couteau à la gorge par un homme, abattu par balles par un policier, au sein du commissariat.