Policiers de la BRAV-M dans "TPMP": le préfet de police ouvre une enquête et saisit la justice

Des policiers de la BRAV-M à Paris, le 16 octobre 2022. - JULIEN DE ROSA / AFP
Le préfet de police de Paris Laurent Nunez a annoncé vendredi soir l'ouverture d'une enquête administrative et la saisine de la justice après la présence de quatre personnes assurant être des BRAV-M (policiers à moto) dans l'émission "Touche pas à mon poste", présentée par Cyril Hanouna sur C8.
"Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M (Brigade de répression des actions violentes - motocycliste)", a écrit la préfecture de police dans un tweet.
"En tout état de cause, le préfet de police ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris", a ajouté la préfecture de police.
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Le syndicat des Commissaires de la Police Nationale a également réfuté leurs statuts. "Monsieur Hanouna, d’après nos informations, ce ne sont pas/plus des policiers, et vous n’avez pas procédé aux vérifications nécessaires pour éviter de faire parler ces guignols usurpateurs", a écrit le syndicat sur Twitter.
"Les Blacks Blocks étaient déterminés à nous tuer"
Vendredi, dans l'émission "Touche pas à mon poste", quatre personnes, le visage encagoulé, une capuche noire sur la tête et la voix modifiée, ont été présentées par Cyril Hanouna comme étant des membres de la BRAV-M, un brassard orange marqué police au bras.
Elles ont expliqué que les personnes auxquelles elles avaient à faire face en manifestations étaient "des Blacks blocs déterminés à (les) tuer". Les "Blacks Blocs sont les pires ennemis des manifestants et nous, on est les meilleurs amis des manifestants", a dit l'une d'elles. "On a vraiment été créés pour aller chercher les éléments les plus radicaux et les plus violents", a-t-elle ajouté.
Les personnes invitées de C8 se sont aussi indignées de leurs conditions de travail, déclarant qu'ils n'avaient "pas à manger, pas à boire, pas de toilette".