Pont effondré près de Toulouse: un des employés du chauffeur du camion aurait tenté de le dissuader avant qu'il n'emprunte le pont
La piste du surpoids du camion privilégiée par les enquêteurs deux jours après l'effondrement du pont de Mirepoix sur Tarn en Haute-Garonne près de Toulouse.
Alors que les véhicules de plus de 19 tonnes étaient interdits sur cet ouvrage, le poids lourd et son chargement pesait "plus de 50 tonnes" a indiqué mardi le procureur de Toulouse. Soit plus du double autorisé. Cette surcharge est la cause "apparente" de l'effondrement du pont suspendu qui datait de 1931 selon lui.
Deux personnes, dont une adolescente de 15 ans qui se rendait à son lycée et un père de famille au volant du camion, ont perdu la vie dans cet accident. Ces deux victimes sont mortes par noyade. La mère de la jeune passagère qui conduisait a été blessée, elle est à l'hôpital en état de choc.
Après examen des certificats d’immatriculation du véhicule et du modèle de la foreuse qu’il transportait les enquêteurs ont établi que l’ensemble pesait 51,2 tonnes.
Un pont fragilisé?
Alors pourquoi est-il passé par cet itinéraire ? Par habitude peut-être, car le chauffeur empruntait très souvent ce pont suspendu avec des véhicules plus légers.
D'après le procureur de la République de Toulouse, il se serait dirigé presque spontanément vers son itinéraire. L’homme était pourtant suivi par un autre camion plus léger conduit par l’un de ses employés qui a fait des appels de phares et qui a klaxonné pour dissuader son patron de s'engager. En vain.
D’autres investigations devront aussi déterminer si le pont était fragilisé. Une maquette en 3D est aussi en cours de réalisation pour retracer précisément tout le dérouler de l’accident.