Pont effondré près de Toulouse: quelles sont les premières pistes de l'enquête?

Au moins deux personnes sont mortes ce lundi après l'effondrement d'un pont routier suspendu enjambant le Tarn à Mirepoix-sur-Tarn, près de Toulouse, relançant les questions sur l'état de dangerosité des ponts en France.
Un camion et une voiture se trouvaient au moment de l'accident sur ce pont suspendu franchissant le Tarn, construit au début des années 1930 et rénové en 2003 selon le conseil départemental. L'ouvrage était interdit aux véhicules de plus de 19 tonnes.
"Aucune faille de sécurité"
En début d'après-midi, le gouvernement a annoncé le lancement immédiat d'une enquête par le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre. "A cette heure, on ignore encore les causes précises de l'accident" a indiqué le ministère de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué.
D'après les premiers éléments de l'enquête, le poids du camion serait en cause: les capacités du pont étaient limitées à 19 tonnes, or, le camion pèserait le double. Selon les experts, "il est impossible d’affirmer avec certitude que c’est le poids du camion qui a causé l’effondrement".
L’ouvrage avait été examiné dans les moindres détails en 2003, puis en 2017, et en décembre 2018: il répondait à toutes les exigences. L'inspection de l'ouvrage confiée en 2017 par le département de la Haute-Garonne au Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) - un organisme de l'État - n'avait "révélé aucune faille de sécurité", a rappelé le ministère.
Alors son état s’est-il dégradé au cours des dernières semaines? L'hypothèse est avancée, avec, pour exemple, un afflux important de véhicules sur l'ouvrage en raison de la fermeture d’un pont voisin durant tout l’été dernier. Ces passages ont-ils affaibli la structure du pont? La piste est étudiée de près, tout comme celle des fortes pluies ou de la canicule estivale. A moins que ce ne soit la conjugaison de tous ces facteurs...