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Police-Justice

Procès de Cédric Jubillar: la défense dénonce une procédure falsifiée par les enquêteurs

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Journée importante lundi au procès de Cédric Jubillar accusé d'avoir tué sa compagne en décembre 2020. À la barre, l'amant de Delphine a décrit leur relation et surtout la peur de sa nouvelle compagne à l'égard de son mari. Mais ce qu'on retiendra surtout, ce sont les accusations portées par les avocats de Cédric Jubillar selon lesquels, les enquêteurs auraient falsifié la procédure.

Delphine Jubillar avait "peur" de son mari Cédric. C'est ce qu'a assuré lundi l'amant de l'infirmière disparue fin 2020 à Cagnac-les-Mines. Devant les assises du Tarn, il a également affirmé avoir "l'intime conviction" que Cédric Jubillar avait "attenté" à la vie de la jeune femme.

Mais ce sont surtout les avocats de Cédric Jubillar qui ont créé la surprise à l’occasion de cet interrogatoire. En effet, ils ont accusé les enquêteurs d'avoir "falsifié" la procédure. Selon la Défense, le téléphone de l'amant de Delphine aurait été en activité à proximité du domicile des Jubillar la nuit de la disparition.

Ce dernier affirme pourtant ne pas s'être rendu à Cagnac-Les-Mines. Et la défense accuse les gendarmes d'avoir écarté de la procédure le PV N°129 qui mentionne ce téléphone.

“On a une liste de 216 PV numérotés et le seul PV qui manque, c’est l’analyse de la ligne téléphonique de Jean Donat. Donc nous assistons à un véritable scandale, une procédure qui est falsifiée”, souligne Alexandre Martin, l’avocat de Cédric Jubillar.

Une stratégie de défense dénoncée par les parties civiles

Pour les avocats de la partie civile, la Défense utilise la même stratégie depuis le début du procès. Me Philippe Pressecq, est l’avocat de Lolita, la cousine de Delphine.

“La défense de Cédric Jubillar consiste à essayer de décrédibiliser l’enquête. On essaye de prétendre aujourd’hui que les gendarmes auraient, ce qui est très grave, essayé de cacher que l’amant aurait été présent à Cagnac le soir des faits”, pointe-t-il.

La présidente, qui a entendu toutes les parties, dira dans les prochaines heures, ce mardi ou mercredi, ce qu’elle compte faire après la présentation de ces éléments par la Défense aux jurés et à la Cour.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours