Procès de Dominique Pelicot: des viols ont aussi été commis à l'île de Ré, chez sa fille

Au procès des viols de Mazan, Dominique Pelicot a été interrogé sur le seul viol qui n'a pas été commis dans la maison familiale du couple, mais à l'île de Ré en 2019 dans la résidence secondaire de leur fille.

Le procès de Dominique Pelicot, jugé pour avoir drogué son épouse à son insu puis l'avoir violée et fait violer par des dizaines d'hommes, se poursuit à Avignon. Mercredi, la cour criminelle départementale du Vaucluse a abordé les seuls faits qui n’ont pas eu lieu au domicile des Pelicot, mais à l’île de Ré.

Des faits, qui ont eu lieu alors que Dominique et Gisèle Pelicot étaient en vacances en mai 2019 dans la résidence secondaire de leur fille.

Après les vidéos des viols, les écrans de la salle d’audience diffusent des photos de vacances des Pelicot. Le contraste est saisissant, on les découvre tout sourire en selfie avec leur petit-fils. “Je vous remercie de m'avoir montré cette photo, car a priori, je ne suis pas prêt de revoir mon petit-fils”, commente Dominique Pelicot.

"Un choc supplémentaire"

“Le fait pour Gisèle Pelicot d'avoir découvert qu’elle avait été violée à l'île de Ré, chez sa fille, a été un choc supplémentaire", explique Me Stéphane Babonneau.

“Vous ne pouviez pas vous en empêcher. Pourquoi?”, interroge-t-il. “C'est la fameuse face B que j'ai rayée depuis”, répond Dominique Pelicot en référence aux psychiatres, qui ont parlé de sa personnalité "clivée", avec une face A et une face B.

“Est-ce qu’il y a une symbolique que ça se passe chez votre fille, dans sa chambre à coucher?”, reprend Me Babonneau. “Aucune symbolique” assure Dominique Pelicot. Il ajoute: “Il y avait de la culpabilité, de la honte, mais aussi du plaisir”.

Marion Dubreuil avec Guillaume Descours