Procès de Mounir Boutaa: "On veut se battre pour qu’il n’y ait plus d’autres Chahinez”

Ce lundi après-midi s’ouvre le procès de Mounir Boutaa devant la cour d’assises de Bordeaux, accusé d'avoir assassiné Chahinez Daoud le 4 mai 2021, brûlée vive dans une rue de Mérignac, près de Bordeaux. Âgée de 31 ans lorsqu'elle est décédée, mère de trois enfants, elle avait déposé plusieurs plaintes contre son ex-conjoint et dénoncé les menaces subies.
Un féminicide qui avait fait la lumière sur une série de dysfonctionnements de la part des services de l'État dans la protection de Chahinez Daoud.
A quelques heures du début du procès, il y a de l’appréhension pour Djohar Daoud, la mère de Chahinez. “Ça me fait du mal. Je ne peux pas voir l’assassin de ma fille devant moi. Mais il faut avoir du courage”, indique-t-elle.
Cela quatre ans qu’avec son mari, Kamel Daoud, ils attendent ce procès. Quatre ans que leur fille Chahinez a été tuée, brûlée vive par son ex-conjoint en banlieue Bordelaise. Aujourd’hui s’ouvre une étape importante, pour espérer faire leur deuil.
“On ne peut pas oublier. On peut peut-être tourner la page pour ne pas vivre avec cette douleur. On veut se battre pour qu’il n’y ait plus d’autres Chahinez”, souffle le père.
La défense veut faire valoir l'altération du discernement
Parce qu’aujourd’hui, la douleur est encore vive, pour les trois enfants de Chahinez, comme pour leurs grands-parents. “Je ne peux pas oublier ma fille. Toujours, je pleure”, indique Djohar Daoud.
De leur côté, les avocates de l'accusé ont bien l’intention de faire valoir l'altération du discernement établies par trois expertises. Parmi elles, Maître Elena Badescu.
“C’est un élément du dossier qui est extrêmement important parce que ça conditionne l’état d’esprit de Mounir Boutaa au moment où il passe à l’acte”, souligne-t-elle.
Les avocates l’assurent, leur client leur a confié vouloir s'expliquer lors de ce procès.