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Police-Justice

Procès de Rédoine Faïd: le pilote de l'hélicoptère détourné entendu par la cour d'assises

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Deux semaines après le début du procès de Rédoine Faïd, la cour d'assises de Paris a entendu le pilote de l'hélicoptère pris en otage le jour de l'évasion. Il est apparu marqué à la barre, encore touché par les menaces et les coups reçus en 2018.

Depuis deux semaines, Rédoine Faïd est jugé à Paris pour son évasion de la prison de Réau le 1er juillet 2018. Une évasion très spectaculaire avec notamment un hélicoptère qui avait été détourné. Cet hélicoptère, c’était celui de Stéphane Buy. Le pilote a été entendu par la cour d’assises de Paris lundi.

Seule victime directe de l'évasion, il est apparu visiblement éprouvé à la barre. Stéphane Buy, 70 ans, est si grand qu’il doit se courber pour parler au micro. Les yeux rougis, le pilote explique comment un simple cours amateur avec un père et son fils s’est transformé en prise d’otage. “Ils ont menacé de tuer quelqu’un dans ma famille”, confie-t-il.

Pas un complice, assure Rédoine Faïd

Il raconte les coups de crosse d’un commando de trois hommes armés quand il ne parvient pas à faire redémarrer l’hélicoptère. Et puis, alors qu’il survole la cour d’honneur de la prison de Réau, cet homme qui monte à bord le visage découvert lui pose la main sur le genou et lui dit “je ne suis pas un terroriste, pas un tueur”. C’était Rédoine Faïd.

C’est lui encore qui le rassure: “T’inquiète pas, on va t’asperger d’eau de javel juste pour éviter les traces ADN”. C’est aussi Rédoine Faïd qui met le feu à l’hélicoptère. Stéphane Buy reconnaît formellement Rachid Faïd, qui s’excuse. Tout comme son frère Rédoine, qui assure à la cour que le pilote, qui avait été soupçonné d’être son complice, “n’a rien à voir dans son évasion”.

Marion Dubreuil avec Guillaume Descours