Procès des "amants diaboliques": "J’aimerais savoir pourquoi ils en sont arrivés là", clame la mère de Kévin

Le procès des "amants diaboliques", deux jeunes accusés d’avoir assassiné Kévin Chavatte en juin 2018, s’est ouvert mardi à Reims, avec un rebondissement. Après avoir nié son implication, une des deux accusés a finalement plaidé coupable. Mais la mère de la victime reste malgré tout prudente.

Premier jour de procès et premier rebondissement mardi devant la Cour d’assises des mineurs de Reims. Surnommés les "amants diaboliques", Océane et Adrien sont jugés pour l’assassinat de Kévin Chavatte, le 2 juin 2018 à Mourmelon-le-Grand, dans un parc de la commune. La justice les soupçonne d'avoir tendu un guet-apens à la victime, sur fond de rivalité amoureuse.

"C’est une avancée mais ça n’efface pas ce qu’ils ont fait"

Océane, qui niait jusque-là son implication, a finalement reconnu sa part de responsabilité dans l’assassinat de Kévin et a plaidé coupable.

Malgré tout, Angélique Chavatte, la mère de la victime, reste prudente sur les déclarations de la jeune fille :

"On la connait, elle est tellement théâtrale que je ne peux pas dire vous dire si c’est vrai ou pas. Lui est resté fidèle à lui-même : il avoue toujours ce qu’il a fait", a-t-elle confié au micro de BFMTV. "C’est une avancée mais ça n’efface pas ce qu’ils ont fait. […] J’aimerais savoir pourquoi ils en sont arrivés là. On ne sait pas pourquoi elle a fait ça. Parfois elle dit qu’elle n’aimait pas Kévin, parfois elle dit qu’elle en était folle amoureuse", a-t-elle poursuivi.

34 coups de couteau

Kévin Chavatte a reçu 34 coups de couteau, dont 33 mortels. Qu'est-ce qui a poussé les deux ados à élaborer ce plan macabre? Y a-t-il eu manipulation de l'un ou de l'autre? C’est tout l’enjeu du procès.

"C’est elle le cerveau. Lui, c’est juste l’exécutant. C’est elle qui a tout organisé et les résultats de l’enquête le montrent. On veut savoir pourquoi elle a fait ça", avait témoigné Aurore Potard, la cousine de Kévin, sur RMC avant l’ouverture du procès. Les deux jeunes auraient en effet conclu un pacte criminel, mais à ce stade leur mobile reste flou.

La famille dénonce "un acharnement" et espère une condamnation identique pour les deux prévenus. Le procès doit se tenir jusqu'à vendredi.

LL