Procès des assistants parlementaires du RN: seulement la moitié des prévenus ont fait appel

Dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national, après les condamnations retentissantes prononcées fin mars par le tribunal correctionnel de Paris, les 25 prévenus avaient dix jours pour faire appel. Ce délai expirait jeudi soir, à minuit.
Et 13 d'entre eux ont fait appel, à peine la moitié. C’est le cas de Marine Le Pen ou encore de Louis Aliot. En revanche, 12 autres personnes condamnées dans cette affaire acceptent donc les peines prononcées par le tribunal.
C’est le cas notamment de la grande majorité des ex-assistants parlementaires, ceux qui ont bénéficié des "contrats fictifs", comme l’a dit le tribunal. C’est-à-dire qu’ils étaient payés sur les fonds du Parlement européen, mais ils travaillaient en réalité pour le FN, devenu Rassemblement national (RN).
Les prévenus qui ont fait appel
Le RN, Marine Le Pen, Wallerand de Saint Just, Julien Odoul, Louis Aliot, Bruno Gollnisch, Nicols Bay, Thimothée Houssin, NIcolas Crochet, Catherine Griset, Guillaume L'Hillier, Fernand Le Rachinel et Jeanne Pavard.
À noter que le Parlement européen, partie civile, a fait appel sur le volet des intérêts civils.
Quel impact sur la défense de Marine Le Pen avant son procès en appel?
Lors du procès, ils ont tous nié les faits, parfois jusqu’à l’absurde. Une défense d’un seul bloc derrière Marine Le Pen qui conteste catégoriquement ce système de détournement de fonds publics.
Désormais, puisqu’ils n’ont pas fait appel, ils sont donc définitivement condamnés. Ce qui aura forcément un impact sur la défense de Marine Le Pen lors du procès en appel. Un procès qui sera également plus court, puisqu’il n’y aura que la moitié des prévenus à rejuger.
La cour d'appel de Paris a annoncé que le procès en appel pourrait se tenir au début de l'année 2026, pour une décision qui serait rendue à l'été de la même année.