Procès du "financement libyen": Brice Hortefeux fait tout pour minimiser ses relations avec Ziad Takieddine

Le procès du présumé financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy se poursuit au tribunal judiciaire de Paris. Mercredi, l'ancien ambassadeur de France en Libye est venu longuement raconter dans quelles conditions Nicolas Sarkozy avait été reçu à Tripoli par le Colonel Kadhafi en 2005, c'est là que se serait noué le pacte de corruption.
Dans la soirée, c'est Brice Hortefeux, fidèle proche de l'ancien président qui a été questionné pendant une heure et demie à la barre. Il a tenté de convaincre le tribunal qu'il n'avait rien à voir avec les agissements supposés de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qu'il a pourtant bien fréquenté.
A entendre Brice Hortefeux, c’est à peine s’il connaît Ziad Takieddine, le sulfureux intermédiaire franco-libanais au cœur de ce dossier. Combien de fois êtes-vous allé chez lui, demande la présidente? "Moins de dix fois, c’est certain", répond Brice Hortefeux, qui s’empresse de souligner qu’il y a vingt ans, Takieddine avait "pignon sur rue".
"Il ne faut pas juger ce qui se passait hier avec le regard d’aujourd’hui", dit-il.
Sur le yacht de Takieddine avec femme et enfants
Alors, l’un des procureurs financier le soupçonne de tenter de minimiser ses relations avec l’intermédiaire. Rappelant que Brice Hortefeux est allé sur le yacht de Takieddine, à Antibes. Avec sa femme et ses enfants.
"C’était sur invitation de Jean-François Copé", assure l’ancien ministre, qui fait tout de ce qu’il peut pour se démarquer de Ziad Takieddine, quitte à répondre aux questions gênantes par d’autres questions, au point d’être recadré par la présidente.