Procès Fillon: les preuves apportées par la défense ne convainquent pas le tribunal

La deuxième semaine du procès des époux Fillon et de Marc Joulaud a démarré avec l'examen par le tribunal des preuves présentées par la défense. Mais l'examen des documents qui attesteraient de la réalité du travail de Pénélope Fillon s'est avéré laborieux.

Agendas, mails, articles de presse.... Pendant 3 heures, le tribunal a décortiqué plus de 50 pièces qui attesteraient de la réalité du travail de Pénélope Fillon en tant qu'assistante parlementaire sur une période d'environ 30 ans. Des courriers d'habitants surtout, reçus à domicile et transmis et traités avec la secrétaire de toujours de François Fillon

"Quel est votre apport ? A-t-on vraiment besoin de vous pour ça ? le lien avec la circonscription ne m'a pas paru évident", répète la présidente avant que François Fillon ne vole au secours des réponses vagues de son épouse : "Je lui demandait d’être sans arrêt en train de vérifier que les dossiers avançaient", lance l’ancien Premier ministre.

Un travail effectué même après la fin de son contrat

Devant le peu d'exemples fournis, le couple se défend tant bien que mal : ils n'avaient pas d'archives, mais ont retrouvé ces pièces "au hasard, simplement des exemples de contributions plus ou moins importantes", explique l'un des avocats de la défense. D'autres courriers ont été présentés au tribunal, reçus après 2013, date de fin de son contrat : "Finalement ça n'a pas changé énormément de choses ?" demande la présidente. "Non", répond Pénélope Fillon, "sauf que je n’étais pas rémunérée".

Le procès doit reprendre ce mardi à 13h30 avec l'audition de Marc Joulaud sur les faits, ainsi que l'audition de trois témoins cités par la défense. Les trois prévenus encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement, 150.000 euros d'amende et des peines d'inéligibilité.

Gwladys Laffitte (avec G.D.)