Qui est Alexandre Gilet, jeune néo-nazi jugé aux assises pour association de malfaiteurs terroriste?

Alexandre Gilet, militant néo-nazi, est jugé depuis ce lundi pour terrorisme par une cour d’assises, ce qui est une première en France. Les précédents procès de groupes d'extrême droite s'étaient tenus devant des tribunaux correctionnels.
Alexandre Gilet est en prison depuis cinq ans, il a été arrêté en 2018. C'était un jeune gendarme volontaire de 22 ans qui avait passé six mois dans l'armée mais n’avait pas renouvelé son contrat. Il avait été signalé pour avoir acheter des produits pouvant servir à fabriquer des explosifs. Ensuite, des armes avaient été retrouvées chez lui, mais c’est en fouillant dans son ordinateur que les enquêteurs ont pris la mesure de la menace. Et le dossier a alors été confié au parquet anti-terroriste.
Dans cet ordinateur, se trouvait un manifeste écrit par Alexandre Gilet. Il y envisageait des attaques à l’arme blanche, au camion-bélier, des attentats à la bombe ou des fusillades. En fait, il ne cachait pas vouloir s’inspirer des terroristes islamistes. Il voulait copier leurs méthodes pour organiser une “vengeance” du Bataclan.
Dans l’ordinateur, on a aussi découvert des recherches qu’il avait faites contre de possibles cibles, des mosquées, des institutions juives, des ministères ou bien encore une base militaire.
Trois complices présumés
Trois jeunes hommes qui participaient avec lui à des discussions sur internet et des entraînements aux tirs en forêt. Lors de la première audience du procès lundi, ils ont tous reconnu leur conviction néo-nazie, leurs conversations racistes et antisémites mais tous ont affirmé qu’ils ne seraient jamais passés à l’acte.
Alexandre Gilet, qui est présenté comme leur leader, a lui aussi affirmé à l’audience qu’il a effectivement été radicalisé à un moment de sa vie, qu’il a envisagé des actions violentes, mais il a affirmé qu’il ne se sentait pas psychologiquement en état de passer à l’acte. Qu'aurait-il fait s’il n’avait pas été arrêté? Ce sera tout l’objet des débats, qui vont se poursuivre jusqu'au 30 juin…