Regain de violences pour l'acte 8 des "gilets jaunes"

Le mouvement des "gilets jaunes" reprend de l’ampleur. Après deux week-ends où la mobilisation était bien moins forte, 50.000 personnes ont manifesté samedi dans toute la France pour l’acte 8. Des manifestations qui ont tourné à l’affrontement dans certaines villes et notamment à Paris. Si le premier défilé déclaré dans la capitale s’est pourtant déroulé sans heurts sur les Champs-Elysées le matin.
Mais la situation s’est tendue progressivement. D’abord sur les Quais de Seine, où le cortège a été bloqué pour empêcher d’accéder à l'Assemblée nationale. Puis sur le Boulevard Saint-Germain où des voitures et des scooters ont été incendiés.
"Les voitures qui brûlent partout, c’est impressionnant mais bon, c’est inévitable parce qu’à un moment les gens sont tellement mécontents qu’ils font un peu n’importe quoi. Mais bon, je suis totalement contre bien sur ce genre de violence", indique Christophe, un manifestant.
Casser pour se faire entendre
Mais pour Stéfen, 21 ans, les violences ne sont pas forcément le fait des "gilets jaunes".
"Je pense qu’il y a des gens qui profitent de la situation, qui profitent qu’il y ait du monde, qu’il y ait de l’adrénaline pour faire n’importe quoi, pour s’amuser, pour casser. Ça donne vraiment une mauvaise image du mouvement. Après, malheureusement, c’est à partir du moment où on casse qu’on est écouté donc je n’arrive pas à être pour, mais je n’arrive pas à être contre non plus", affirme-t-il.
Les manifestants sont ensuite retournés sur les Champs-Elysées où il y a de nouveau quelques dégradations avant que le calme ne revienne en fin de journée.