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Police-Justice

Révélations dans l'affaire Grégory: l'avocat des Villemin demande de nouvelles expertises ADN

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Nouveaux rebondissements 36 ans après l'enlèvement et le meurtre du petit garçon de 4 ans.

Journée-clé dans l'affaire du petit Grégory: alors que des révélations quant à une nouvelle étude des lettes du corbeau ont été annoncées ce mercredi, les avocats des parents du petit Grégory Villemin, dont l'assassinat en 1984 n'a jamais été élucidé, ont réclamé mercredi à la justice de nouvelles expertises ADN dans un dossier où plusieurs témoins ont récemment été entendus.

"Nous avons soumis à la chambre de l'instruction (de la Cour d'appel de Dijon, où est instruit le dossier) différentes demandes à caractère scientifique", a indiqué à l'AFP Me Thierry Moser, l'un des avocats des parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin.

Selon une source proche du dossier, il s'agit notamment d'"une recherche d'ADN de parentèle" ainsi que d'une autre portant sur la possibilité, à partir de matériel génétique, de dresser le "portrait robot" d'une personne, par exemple "la couleur des cheveux, des yeux".

La recherche en parentèle, qui compare un ADN avec d'autres susceptibles d'être issus de la même parenté, avait été employée avec succès en 2012 dans le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée dix ans plus tôt. Selon cette même source, les investigations pourraient être menées à partir de l'ADN déjà présent dans le dossier, comme celui décelé "sur des timbres, sur des vêtements ou sur les cordelettes" utilisées pour ligoter le petit garçon. Des prélèvements peuvent également être effectués sur des acteurs du dossier.

Alors que les précédentes expertises génétiques diligentées n'avaient rien donné, les parties civiles fondent à nouveau leurs espoirs sur l'ADN, souvent qualifiée de "reine des preuves".

Selon Me Moser, "nous aurons une décision d'ici trois, quatre semaines (...) Nous pensons que ces investigations scientifiques sont de nature à faire avancer très, très fortement" le dossier, alors que les précédentes investigations scientifiques, notamment génétiques, avaient été vaines. "Nous sommes raisonnablement optimistes sur l'éventualité d'un procès criminel dans deux ou trois ans", a-t-il ajouté. 

"Nous pensons que ces investigations scientifiques sont de nature à faire avancer très, très fortement" le dossier, a estimé Me Moser. "Nous sommes raisonnablement optimistes sur l'éventualité d'un procès criminel dans deux ou trois ans".

Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, a confirmé l'audience sur les demandes d'actes tenue mercredi et a précisé que la décision "devrait être rendue fin janvier".

La rédaction de RMC (avec AFP)