L'affaire Grégory relancée 36 ans après: ces éléments-clés qui remontent la trace du fameux "corbeau"

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L'affaire Grégory est relancée. De nouvelles auditions ont eu lieu, de nouvelles investigations sont en cours et une nouvelle expertise doit être versée au dossier.
Le nouveau juge en charge du dossier a entendu début décembre plusieurs témoins, issus de l'entourage familial et du voisinage du petit Grégory en 1984. D'autres auditions d'enquêteurs et de journalistes de l'époque sont également prévues.
Authentifier le corbeau
"Réentendre des témoins de l'époque 36 ans après, ça risque de ne pas aboutir à grand chose", disent de leur côté les avocats des principaux protagonistes de l'affaire, notamment ceux des époux Jacob, le grand oncle et la grand tante de Grégory, dont les mises en examen en 2017 ont depuis été annulées.
Autre élément-clé: une expertise commandée il y a trois ans vient d'être remise à la justice. Il s'agit d'une technique novatrice d'analyse des textes du fameux corbeau qui avait menacé les parents de Grégory. Et selon Le Parisien, elle aurait permis d'authentifier l'auteur de ces lettres, lettres auparavant attribuées à Jacqueline Jacob. Mardi soir, les avocats des époux Jacob se disaient "sceptiques" sur cette nouvelle expertise.
En janvier 2020, déjà l'affaire avait connu un nouveau rebondissement: Thierry Moser, l’un des avocats des parents Villemin, les parents du petit Grégory, avait lancé un appel à témoigner.
Pour lui, en ce mois d’octobre 1984, certains ont vu, entendu et savent plus ne l’ont dit. Il priait donc ces personnes de se rendre à la gendarmerie pour dévoiler leurs informations. Mais l’avocat précise que même sans ces témoignages, son dossier est solide: il a de nombreux éléments. Sa conviction est que Bernard Laroche a bien enlevé l’enfant pour le remettre à une autre personne qui se serait chargée de tuer le garçon.
Retrouvé dans la Vologne le 16 octobre 1984
Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé noyé, pieds et poings liés, dans la Vologne le 16 octobre 1984. Marcel et Jacqueline Jacob avaient été mis en examen avec Murielle Bolle en juin 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Leurs mises en examen avaient été annulées pour des questions de procédure en mai 2018.
Après avoir accusé du meurtre de l'enfant son beau-frère, Bernard Laroche, tué par Jean-Marie Villemin en 1985, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, s'était rétractée.
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