Rumeurs d'enlèvements et violences contre les Roms: qui sont les suspects qui ont comparu mercredi?

Après les attaques de Roms suite à une rumeur, quatre jeunes hommes ont comparu au tribunal de grande instance de Bobigny.

Des expéditions punitives après des rumeurs infondées d'enlèvement d'enfants sur les réseaux sociaux: le procès de quatre jeunes hommes qui devait se tenir mercredi à Bobigny pour des violences sur des Roms, qualifiées de "dérives inacceptables" par le gouvernement, a été renvoyé.

Les quatre prévenus, âgés de 18 à 22 ans, seront jugés le 17 avril pour des faits de violence et rébellion. Traits juvéniles et air poli, ils étaient présentés mercredi en comparution immédiate à Bobigny, mais l'un d'eux a demandé le renvoi du procès.

Des hommes jeunes, très jeunes, trois ont à peine la majorité, le quatrième à 22 ans. Tous les quatre sont alignés sagement dans le box, ils sont peu bavards et quand ils le sont, la voix est peu assurée.

Des jeunes qui vivent chez leurs parents

Seuls deux sont connus des services de police, l'un pour conduite sans permis, et l'autre, 18 ans et demi, a été condamné 9 fois par un juge des enfants pour des faits de violence.

Des jeunes qui vivent chez leurs parents en Seine-Saint-Denis: tous travaillent comme chauffeur livreur ou veulent démarrer une formation, si possible "sans casier judiciaire" précise l'un d'eux. Ils sont "insérés et ne doivent pas servir d'exemple" selon leurs avocats, même s'ils ont participé à cette "hystérie collective" dénoncée par le procureur. "Je me sens stupide d'être ici" conclu l'un deux, les co-prévenus ont interdiction d'entrer en contact jusqu'au procès.

Gwladys Laffitte avec Paulina Benavente