Soupçonné d'avoir provoqué la mort du père d'un journaliste, le "hacker" Ulcan devant la justice

C'est avec son téléphone que Grégory Chelly, alias Ulcan, terrorisait ses victimes. Ce hacker franco-israélien âgé aujourd'hui de 39 ansr, se présente comme un "militant sioniste" et harcelait ses victimes en les appelant pendant la nuit. Il piratait aussi leur numéro pour appeler la police, s'accuser de meurtres et n'hésitant pas à s'en prendre aux proches de ses cibles via des canulars téléphoniques de très mauvais goût.
À l'été 2014, il veut se venger d'un journaliste de Rue89, Benoît Le Corre, auteur d'un article sur les méthodes du hacker. Il appelle les parents du journaliste et leur annonce le décès, fictif, de leur fils. Quatre jours plus tard, le père du journaliste fait un infarctus et meurt un peu plus d'un mois après.
"Aucun élément ne prouve que c'est lui"
"Le médecin légiste qui a examiné monsieur Le Corre à sa mort a estimé qu'il y avait un rapport direct avec le choc reçu lors de l'annonce de la mort fictive de son fils", assure à RMC Antoine Comte l'avocat de la famille.
"Aucun élément ne prouve que c'est lui", répond l'avocat du hacker Gilles-Willima Goldnadel. Ulcan, qui réside en Israël depuis 2013 ne sera pas présent à l'audience aujourd'hui. Il risque 15 ans de réclusion criminelle, beaucoup trop pour son avocat: "C'est disproportionné et je considère que la procédure de monsieur Le Corre est elle aussi disproportionnée", plaide-t-il.
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