Surveillante tuée à Nogent: "Aucune compassion", "projet de tuer"... Ce qu'a dit le procureur

Le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a fait le point ce mercredi au lendemain du meurtre de Mélanie G., surveillante dans un collège de Nogent par un élève de l'établissement. Voici ce qu'il faut retenir.
Les faits
Le représentant du ministère public a d'abord rappelé le déroulé des faits, qui se sont déroulés mardi matin, alors que les gendarmes effectuaient une vérification des sacs des élèves devant l'entrée de l'établissement. C'est à ce moment que le collégien s'est rué vers une surveillante et l'a tuée à coups de couteau. Un couteau de "34cm avec une lame de 20cm."
"L’autopsie a révélé sept plaie" sur le corps de la victime, Mélanie G, âgée de 31 ans, principalement situées sur le côté gauche de la victime: deux lésions de défense au niveau des mains, une plaie au niveau du crâne, deux plaies aux épaules et deux plaies dans le dos, dont une à l’origine du décès, avec une profondeur de 18 cm", a détaillé le procureur.
"Sociable, bon élève"
Le collégien âgé de 14 ans, né en août 2010, est élève en classe de troisième, décrit comme "sociable", "bon élève", et est référent anti-harcèlement depuis plusieurs années. Il avait toutefois été l'objet de deux sanctios disciplinaires en novembre et décembre, la première fois pour avoir donné des coups de poing à un camarade puis avoir frappé un élève de 6e. "Aucun nouvel incident n’était survenu après cela dans l’établissement."
Ni regrets ni compassion, "fascination pour la mort et la violence"
"L'intéressé semble détaché, tant vis-à-vis de la gravité des faits que des conséquences pour lui-même. Il manifeste pas de signes évidents de troubles mentaux. Il reconnaît être l’auteur des faits, mais n’apporte pas d’explication claire. Il n’exprime ni regrets ni aucune compassion pour les victimes", poursuit le procureur.
Le magistrat évoque une "fascination pour la violence et la mort" de la part du mis en cause, amateur de "jeux vidéo violents" et montre une" perte de repères et d'attachement à la valeur de la vie humaine."
"Tuer n'importe quelle surveillante"
Le mis en cause a révélé avoir élaboré le "projet de tuer" une surveillante, "n'importe laquelle", avoir été sermonné vendredi par l'une d'entre elles alors qu'il embrassait sa petite amie. Il a ainsi mis a exécution son plan le mardi matin, précisant toutefois que la victime tuée n'est pas celle qui lui a fait des remontrances vendredi. Ayant pris un couteau à son domicile, le collégien voulait "faire le plus de dégâts possibles."
A l'issue de sa garde à vue qui a été prolongée ce merdredi de 24, l'auteur des faits sera présenté à un juge du pôle d'instruction de Dijon jeudi, en vue d'une possible mise en examen.