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Les proches de Mélanie, la surveillante poignardée à Nogent, pleurent une “femme aimante d’une gentillesse incroyable”

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Mélanie, surveillante de collège âgée de 31 ans, a été mortellement poignardée mardi 10 juin par un élève de 14 ans à Nogent, en Haute-Marne, lors d’un contrôle des sacs. Ce geste d’une violence inouïe a provoqué une onde de choc et relance les interrogations sur la sécurité dans les établissements scolaires. Entre incompréhension, colère et immense douleur, les proches de la victime témoignent sur RMC.

Mélanie, une surveillante de 31 ans, est décédée mardi 10 juin peu après avoir été poignardée par un élève de 14 ans lors d'un contrôle des sacs devant le collège Françoise-Dolto de Nogent, dans la Haute-Marne, suscitant une émotion immense dans les sphères éducatives et politiques.

Fabrice, l’oncle de la jeune femme poignardée, témoigne au micro de RMC. Ce dernier, sous le choc, ne comprends pas comment un tel drame a pu arriver. “C’est honteux ce qu’il s’est passé… Elle était heureuse de vivre, elle avait un enfant, un copain, ils formaient une belle famille”, dit-il, en larmes.

“Ma nièce, elle était d’une gentillesse incroyable. Elle aimait ce qu’elle faisait. C’était quelqu’un de sérieux, qui savait rigoler, elle aimait tout le monde, elle ne faisait pas d'histoire…”, poursuit Fabrice.

Pour lui, des questions demeurent: “comment on a pu laisser rentrer un gosse avec un couteau dans le sac alors qu’il y avait des fouilles? Je ne comprends pas!”. Il révèle que son autre nièce était présente au moment du drame et a pu serrer la victime dans ses bras. “La pauvre, elle va avoir cette image traumatisante dans la tête toute sa vie”.

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“Quelque chose aurait pu être fait pour empêcher tout cela”

Evan, le beau-fils de la victime, a également témoigné au micro de RMC. “Dès que j’ai appris la nouvelle, je suis allé au collège directement. Je me sens monstrueusement mal, j’ai perdu un membre de ma famille. Ce n’est pas facile, mais il faut tenir pour Timeo, mon petit-frère (et donc le fils de la victime, ndlr)”. Il décrit Mélanie, la surveillante poignardée, comme une “maman aimante et une compagne incroyable”.

Evan, le fils du compagnon de Mélanie, explique par ailleurs avoir rencontré la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, ce mardi, avec qui il a discuté des portiques de détection d’armes. Pour rappel, François Bayrou a souhaité aujourd’hui que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de détection d'armes à l'entrée des établissements scolaires.

Mais pour lui, ce n’est pas une solution viable. “Comment est-ce qu’on justifie qu’un enfant arrive avec un couteau d’une taille conséquente au collège pour poignarder une surveillante avec qui il n’a jamais eu de problème?”, questionne-t-il.

“Si le problème avait été réglé avant, peut-être que ma belle-mère serait encore en vie et que mon petit frère aurait encore une mère.”

Selon lui, le jeune collégien de 14 ans aurait prévenu un de ses “amis” qu’il allait “poignarder quelqu’un avant la fin de l’année”. “Quelque chose aurait pu être fait pour empêcher tout cela”, conclut-il.

Charline Andrieux