Un maire interdit les rassemblements de plus de 3 personnes: "Il y a une 'racaillisation' du pays"

"Je crois qu'il y a dans ce pays une saturation totale vis-à-vis des jeunes qui foutent le bordel, qui ne travaillent pas et qui sont déscolarisés", fustige ce mercredi Charles Consigny sur le plateau des Grandes Gueules.
L'avocat réagit à la mise en place d'un arrêté municipal visant à interdit les rassemblements de plus de trois personnes et la consommation d'alcool dans différents secteurs de la commune de Colombier-Saugnieu (Rhône). Celle-ci est située près de Lyon et comporte 2.700 habitants. La raison? Des incivilités commises par quelques adolescents, issus de la ville.
"Ça participe d'une 'racaillisation' du pays qui est extrêmement pénible à vivre pour tout le monde", va jusqu'à conceptualiser Charles Consigny, qui ne s'étonne donc pas de la mesure. "On pourrait les envoyer à Saint-Pierre-et-Miquelon", raille-t-il, non sans faire référence à la proposition controversée de Laurent Wauquiez (LR) d'envoyer les OQTF en prison sur l'archipel français, situé près du Canada.
"Je pense qu’il y a assez de lieux pour que les jeunes puissent se retrouver. D’ici la fin de cette année, le parc de la Garenne sera opérationnel", justifie le maire de la commune
Le maire de Colombier-Saugnieu Pierre Marmonier (sans étiquette), justifie son arrêté en raison d'actes de vandalisme, de stationnements sauvages et de vrombissements de véhicules, tard dans la nuit. Plusieurs "points chauds" sont concernés par cette mesure, qui s'applique de 17h à 2h en semaine et de 14h à 4h les week-ends et pendant les vacances scolaires.
L'édile fait comprendre par ailleurs que ces mesures sont prises comme un dernier recours. "Nous les avions déjà attrapés plusieurs fois, avions convoqué les parents, envoyé des courriers mais rien n’y faisait, donc on est passé au cran du dessus", a-t-il fait savoir auprès du Figaro.
Plainte déposée par une habitante
Une riveraine a même déposé plainte, excédée par ces incivilités. "Une cinquantaine de pétards ont été sciemment passés par-dessus mon portail, des coups de sonnette, jusqu’à 200 par jour. Des jets de pierre, des insultes graves", a-t-elle témoigné auprès de BFM Lyon.
Depuis la mise en place de l'arrêté, le 1er avril, Pierre Marmonier a vanté la réussite de son arrêté municipal: "Depuis le 1er avril, nous n’avons plus de problème, ils se sont reportés sur les endroits où ils peuvent aller", a affirmé l'élu dans les colonnes du Figaro.