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Police-Justice

Violences à Bordeaux: "Ils ont tout fait flamber", raconte un commerçant

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- - Nicolas TUCAT / AFP

La manifestation des "gilets jaunes" a dégénéré en fin d'après-midi à Bordeaux. Pendant plusieurs heures, casseurs et forces de l'ordre se sont affrontés violemment.

Si à Paris, le dispositif policier très important mis en place pour l’acte IV de la mobilisation des "gilets jaunes" a permis de contrôler les violences, en région de nombreux casseurs ont intégré les cortèges. C’est notamment le cas à Bordeaux où les affrontements avec les forces de l’ordre ont duré plusieurs heures. 

En fin d’après-midi vers 16 heures, casseurs et forces de l'ordre se font face, place Pay Berland, où se trouve l'Hôtel de Ville et dans les rues adjacentes. Les charges des CRS se succèdent alors que de multiples barricades sont en feu. Simon est commerçant, il est resté calfeutré une partie de l'après-midi. "Ils ont tout fait flamber. On était avec une cinquantaine de clients enfermés dans le magasin, on ne pouvait plus respirer. On est resté comme ça une heure, on avait peur quoi, c’était dangereux. Ces images-là, on se dit que c’est qu’à Paris, mais en fait non à Bordeaux aussi", raconte-t-il, précisant qu’"il n’avait jamais vu ça".

Un manifestant grièvement blessé à la main

Sophie, elle avait prévu de manifester pacifiquement. "A un moment, ils ont lâché des gaz lacrymogènes de partout, on ne pouvait plus aller nulle part, on n’y voyait plus rien, on étouffait. On était encerclé de tous les côtés, on ne les a même pas vu arriver en fait. Je pense que les CRS sont allés beaucoup trop loin, on est très énervé. On a eu des blessés parmi nous. Un manifestant a été visé par une grenade dispersante, il l’a prise sur le visage", témoigne cette manifestante. 

Un manifestant a notamment été très grièvement blessé à la main alors qu'il tentait de relancer une grenade ramassée par terre. Au total 26 personnes ont été blessées et 44 autres interpellées. 

Claire Checcaglini (Avec G.D)