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Police-Justice

Violences à Grenoble: une bibliothèque volontairement incendiée, "dépit" dans le quartier du Mistral

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Un véhicule incendié a été volontairement lancé sur une bibliothèque qui a partiellement brûlé dans le quartier du Mistral à Grenoble, dans la nuit de mardi à mercredi.

"Écoeurés": des habitants regardent dépités, mercredi, la façade détruite d'une bibliothèque du quartier du Mistral à Grenoble, incendiée peu après minuit, dans la nuit de mardi à mercredi.

Lors d'une soirée sous tension, dans le Mistral, l'un des plus gros points de deal de l'agglomération grenobloise, les forces de l'ordre ont d'abord subi des jets de projectiles, sans faire de dégâts importants. Les jets se sont poursuivis dans la soirée, ainsi que des tirs de mortiers, qui n'ont fait ni blessé ni dégradation. En parallèle, la police a interpellé dans la soirée un homme en lien avec le trafic de stupéfiants.

Réunion de crise à la mairie de Grenoble

Puis, peu après minuit, non loin du lieu où l'interpellation avait eu lieu, une voiture a été projetée contre la façade de la bibliothèque. Incendié, le véhicule a provoqué la destruction du bâtiment désormais inutilisable pour une durée indéterminée. Personne ne se trouvait à l'intérieur. La voiture a été lancée volontairement dans l'entrée du bâtiment, selon le récit d'une source policière.

"Le bâtiment est entièrement inutilisable, les dégâts sont colossaux", n'a pu que constater sur place Lucille Lheureux, adjointe au maire s'exprimant à l'AFP.

"Nous sommes à la fois écoeurés, touchés, affectés par cet acte, mais nous sommes aussi déterminés à faire vivre ce service public", a-t-elle déclaré à la presse. L'élue a condamné "fermement cet acte d'une violence inouïe" qui vient cibler "un équipement qui est au bénéfice de familles, d'enfants, tout au long de la journée".

La bibliothèque avait été inaugurée le 14 décembre dernier. Elle accueillait également un mur d'escalade et un dojo qui permettait aux écoles des alentours de venir exercer des sports de défense. Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble et une cellule de crise se tient ce mercredi après-midi à la mairie.

Vincent Chevalier avec AFP