Violences à Mantes-la-Jolie: "Les policiers font toujours en sorte que ça se passe mal et à la fin ils doivent assumer leurs conséquences"
Le gouvernement a dénoncé vendredi "un guet-apens" tendu aux forces de l'ordre après des jets de pierre sur des policiers à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des policiers appelés pour un incendie dans le quartier de Val Fourré, se sont retrouvés face à une centaine de jeunes. Assaillis de projectiles et visés par des tirs de mortier, les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de LBD, de grenades lacrymogènes et de désencerclement. Un policier et deux jeunes ont été blessés lors de ces affrontements, dont un gravement à l’œil.
Dans le quartier du Val-Fourré, certains estiment que si les violences ont éclaté, c’est avant tout à cause du comportement quotidien des forces de l’ordre.
"Il y en a ras le bol des contrôles pour rien du tout qui se passent mal et des provocations. On n’est pas méchant, on n’est pas les "gilets jaunes", personne ne va agresser la police gratuitement, c’est toujours eux qui font en sorte que ça se passe mal et à la fin ils doivent assumer leurs conséquences", assure un habitant du quartier au micro de RMC.
"On veut calmer les choses des deux côtes"
D'autres comme Fadela, réunie avec une dizaine d’autres mères du quartier vendredi soir, appellent au calme pour éviter une montée en tension entre jeunes et policiers.
"On veut arrêter ça, c’est pour ça qu’on est là, pour parler avec les jeunes. On ne veut pas d’autres victimes, c’est leur vie qu’ils jouent face à des flashballs. On veut calmer les choses des deux côtes, j’espère que ça ne va pas dégénérer", explique-t-elle.
L'IGPN a été saisie et une enquête ouverte des chefs de "violences avec guet-apens, arme et en réunion", "participation à un groupement formé en vue de la commission de violences" et "outrages" sur personne dépositaire de l'autorité publique.