Violences conjugales: le gouvernement se mobilise, les associations "vigilantes"

Le Grenelle des violences conjugales commence ce mardi. Devant quelque 80 invités - responsables associatifs, acteurs de terrain, policiers, gendarmes, magistrats ou avocats -, plus de 10 membres du gouvernement, dont Marlène Schiappa (égalité femmes-hommes), Nicole Belloubet (Justice) et Christophe Castaner (Intérieur), animeront des "ateliers" sur la prévention des violences, la "mise à l'abri et l'accompagnement" des victimes, ou la "sanction" des auteurs violents.
C'est un message d'alerte que veut envoyer le gouvernement et pour cela, il lance dès aujourd'hui une campagne de communication autour du 3919, le numéro d'écoute destiné aux femmes victimes de violences conjugales mais les associations qui viennent en aide aux victimes et à leurs familles en attendent plus.
Plusieurs annonces prévues jusqu'au 25 novembre
Elles réclament des juges spécialisés, des formations spécifiques pour les policiers, des bracelets électroniques pour les agresseurs, la création de 2000 places supplémentaires dans des structures d'accueil, mais aussi plus de moyens: 1 milliard d'euros serait même nécessaire selon le collectif "Nous toutes". Le gouvernement pourrait rapidement accéder à leurs demandes. Plusieurs annonces sont prévues au fil de ce Grenelle, jusqu'au 25 novembre.
"Confiantes" avant ce Grenelle, les associations se veulent néanmoins également "vigilantes", notamment face au risque que l'événement se résume à une "opération de communication de la part du gouvernement".
101 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année.