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Police-Justice

Viols de Mazan: début du procès en appel pour un des 51 hommes, Gisèle Pélicot présente et "déterminée"

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L'affaire Pélicot de retour devant la justice à partir d'aujourd'hui à Nîmes, avec le début du procès en appel des viols de Mazan. L'année dernière 51 hommes avaient été condamnés pour des viols commis sur Gisèle Pélicot. Un seul a fait appel et c'est à partir de ce lundi qu'il sera rejugé.

Un an après le procès retentissant des viols dits de Mazan, le procès en appel s’ouvre ce lundi à Nîmes. 51 hommes avaient été condamnés en première instance pour des viols sur Gisèle Pélicot pendant près de 10 ans, son ex-mari l’avait droguée et livrée à d’autres hommes qu'il recrutait sur internet.

Dominique Pelicot a été définitivement condamné à 20 ans de prison. Il comparaîtra mardi après-midi comme témoin uniquement. Seul un accusé, condamné en première instance à neuf ans de réclusion pour "viols aggravés", à maintenu son appel et sera donc rejugé dans cette affaire. L’audience doit durer quatre jours au maximum et seul un accusé a donc fait un appel.

Cet homme condamné en première instance à neuf ans de prison continue d’affirmer avoir été manipulé. Au moment des faits, il est persuadé que Gisèle Pélicot fait semblant de dormir comme l'explique son avocat Jean-Marc Darrigade.

“Il reconnaît s’être présenté au domicile du couple cette nuit-là, mais dans le cadre d’un plan libertin qui lui avait été proposé par le couple et qu’il a ensuite découvert que c’était tout autre chose. Mais il conteste avoir voulu violer quiconque ce soir-là”, appuie-t-il.

Gisèle Pélicot de nouveau face à son ex-mari

Une justification que Gisèle Pélicot qui sera présente à Nîmes, ne peut pas entendre selon Antoine Camus son avocat. "Il importe pour Gisèle Pélicot qu’il soit très clairement jugé par une décision de justice officielle, que ce dont elle a été victime est bien un viol. Qu’elle n’a pas été victime d’un viol par l’opération du saint-esprit, mais bien par cette personne", souligne-t-elle.

Gisèle Pélicot qui tient donc absolument à faire le déplacement comme l’explique son avocat maître Antoine Camus.

“On lui a posé la question en lui disant très clairement que tout le monde comprendrait qu’elle ne fasse pas le déplacement. Et même si elle aurait préféré évidemment passer à autre chose, elle y va avec la même détermination à aller jusqu’au bout”, appuie-t-il.

Son ex-mari, cité mardi comme témoin, sera également face à elle. “On est à un an du procès d’Avignon. Elle n’est plus du tout dans le même état d’appréhension”, assure-t-il.

L’un de ses trois enfants, Florian, sera à ses côtés pour la soutenir. 16 autres hommes sur les 51 condamnés au total avaient initialement fait appel avant de se désister par peur soit de la pression de l’opinion publique soit d’une peine alourdie en deuxième instance.

Constance Bostoen avec Guillaume Descours