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Police-Justice

"Volonté de décapitation": un homme de 26 ans déféré pour le meurtre ultra-violent de sa mère

Le palais de Justice d'Amiens (Photo d'illustration).

Le palais de Justice d'Amiens (Photo d'illustration). - PHILIPPE HUGUEN

Un homme de 26 ans a été déféré après le meurtre ultra-violent de sa mère mardi à Reims. Le mis en cause qui a reconnu les faits, l'aurait frappé avant de lui asséné de nombreux coups de couteau et de marteau.

Un homme de 26 ans va être déféré en vue de sa mise en examen pour le meurtre mardi à Reims de sa mère, qu'il aurait frappée à de nombreuses reprises à coup de couteau et de marteau, puis tenté de décapiter, a indiqué jeudi le procureur de Reims.

Une information judiciaire doit être ouverte dans l'après-midi pour "meurtre par ascendant", a précisé le procureur Matthieu Bourrette, jugeant les faits "d'une violence difficilement soutenable".

Le procureur a sollicité le placement en détention provisoire de cet homme, déjà condamné en 2018 pour des violences conjugales.

Tentative de décapitation

L'autopsie de la victime, âgée de 50 ans, a révélé 33 plaies pouvant provenir de couteaux et d'un marteau, qui ont été "retrouvées sur place", a-t-il relevé.

"Certaines des plaies, par leur profondeur" peuvent "laisser penser à une volonté de décapitation, ce que le mis en cause n'a pas nié dans son audition en garde à vue", a ajouté M. Bourrette.

Selon lui, "une vis de près de 7 cm a été retrouvée dans l'une des plaies les plus importantes, au niveau de la nuque", que le suspect "a admis avoir lui même enfoncée" avec un marteau.

Jeux vidéo, alcool et cannabis

Le jeune homme, sans activité, qui reconnait "l'intégralité des faits", est un grand consommateur d'alcool et de cannabis, mais il n'était pas sous l'emprise de ces produits au moment des faits.

Selon ses proches, "il passait de nombreuses heures chaque jour à jouer à des jeux vidéo ayant une certaine violence", a souligné le procureur. "Il a indiqué qu'il en voulait beaucoup à sa mère depuis plus de 20 ans car selon lui, lorsqu'il avait eu six ans, elle l'avait poussé d'un balcon et il avait été gravement accidenté", a ajouté le magistrat, un élément qui n'est corroboré par aucun membre de la famille.

"La veille des faits, à 05h00 du matin, il avait eu une très violente altercation avec sa mère pour un motif à ce jour ignoré et avait tenté de la faire basculer par le balcon", selon M. Bourrette.

A la demande de sa mère, il avait accepté "de se faire hospitaliser librement" le jour des faits. Il n'était pas suivi médicalement et ne prenait aucun traitement.

G.D. avec AFP