Vosges: "Il était agressif et livré à lui-même", le témoignage d'une proche de la famille du suspect

Le choc à Rambervillers, où le corps d'une fillette de 5 ans a été retrouvé mardi. Un mineur de 15 ans est toujours en garde à vue. Ce dernier avait déjà été impliqué dans une affaire criminelle l'an dernier. Il avait notamment été mis en examen pour séquestration, viol et agression sexuelle sur un autre mineur. Des proches de la famille du suspect confient leur incompréhension et leur colère. Ils estiment que le suspect n'aurait jamais dû être relâché.
Petit, déjà, ce dernier était anormalement agressif avec les autres enfants, selon cette proche. “Il a, sans raison, jeté un agglo dans la tête d’une enfant de son âge. La petite en porte encore la cicatrice, dix ans après. Il était déjà très agressif étant enfant et personne n’a rien fait. Les parents l’ont toujours laissé traîner tout seul dans la rue. Il parlait à son vélo, il parlait tout seul… Mais c’est depuis des années que ça dure. Il était livré à lui-même”, assure-t-elle.
Un père alcoolique et violent
Un adolescent malheureux et une enfance compliquée. “Son père est un ancien alcoolique. À la moindre colère, il se prenait des baffes dans la tête par son père. La maman, qui souffre aussi d’une déficience intellectuelle, n’a pas aidé non plus”, estime-t-elle.
Alors, que la justice permette son retour chez ses parents à l'issue de son passage en centre éducatif fermé, c'était impensable pour elle.
“Les éducateurs devaient venir au moins vérifier les conditions de vie du jeune à son domicile, et en fait non. Ce sont ses parents qui devaient l’amener une fois de temps en temps en contrôle éducateur. Donc, là aussi, il y a eu un problème parce que sinon, ils se seraient rendus compte que l’enfant n’était jamais à la maison et qu’il errait tout seul, alors que c’était censé être interdit”, appuie-t-elle.
Pour l'instant, rien n'indique qu'il y ait eu une défaillance soit de la justice, soit des services de la protection judiciaire de la jeunesse.