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Frappée, violée, prostituée... Valérie Bacot avait tué son mari après une vie marquée par la violence. Son procès se déroule à Chalon-sur-Saône depuis le début de la semaine.

Aux Assises à Chalon-sur-Saône, troisième jour du procès de Valérie Bacot, accusée d'avoir tuée en 2016 son mari qui la battait et la prostituait. Et ce matin, la mère de l'accusée qui n'a rien fait pour protéger sa fille de ce beau-père qui va devenir son mari va venir témoigner à la barre, les deux femmes ne se sont pas recroisées depuis plus de 20 ans.

Mardi, ce sont les enfants de Valérie Bacot qui ont raconté les violences quotidiennes données par leur père. Des récits presque insoutenables. A écouter les enfants de Valérie Bacot, il n'y jamais eu d'amour dans cette famille encore traumatisée 5 ans après la mort de leur père Daniel Polette.

Pourquoi ne pas prévenir les gendarmes: "Impossible, on est piégés"

D'ailleurs Dylan, Kévin et Karline ne l'appellent jamais par son prénom. Car dès qu'ils rentraient de l'école ou jouaient un peu trop bruyamment, ils devaient baisser la tête, sinon les claques et les insultes pleuvaient. Et tous encaissaient pour protéger le quatrième et petit dernier.

Mais les 3 enfants ont aussi très vite compris qu'eux et leur mère ne vivraient pas longtemps s'ils restaient avec leur père. Pourquoi ne pas prévenir les gendarmes, comme leur reproche l'avocat général. Impossible, "on est piégé", répètent ces jeunes adultes.

Alors quand Valérie Bacot leur annonce la mort de leur père, c'est un soulagement pour Kévin, une deuxième vie qui commence pour Karline. L'aîné Dylan ne sait pas si son père méritait de mourir. Mais Daniel Polette ne manque à personne et surtout pas à ses enfants qui n'espèrent qu'une seule chose : que leur mère ressorte libre du palais de justice.

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Gwenaël Windrestin (avec J.A.)