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Affaire des assistants d'eurodéputés MoDem: l'heure du verdict a sonné pour François Bayrou

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Le tribunal de Paris se prononce ce 5 janvier 2024 sur le sort du président du MoDem, François Bayrou, ainsi que sur celui de dix cadres et élus centristes dans l'affaire des assistants parlementaires européens. L'avenir politique du MoDem et de Bayrou sont en jeu.

L'heure du jugement pour François Bayrou. Le tribunal de Paris se prononce ce lundi 5 janvier 2024 à 10h sur le sort du président du MoDem dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Estimant qu'il est coupable de faits portant "atteinte aux valeurs de probité et d'exemplarité qu'il promeut", le parquet a requis contre lui 30 mois d'emprisonnement avec sursis, 70.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec sursis, pour complicité de détournement de fonds publics européens. Dix cadres et élus centristes sont aussi jugés dans cette affaire

Haut commissaire au Plan depuis 2020 et maire de Pau depuis 2014, François Bayrou en fait une affaire d’honneur et joue son avenir politique. Devant ses proches, il ne laisse rien transparaître. Depuis la fin du procès, il n’en parle à personne. "Il attend", témoigne l’un de ses fidèles.

Il sera présent au moment du verdict, comme il l’a été chaque jour des cinq semaines de procès. A la barre, il s’est longuement défendu lui-même, point par point. Il a assuré ne pas avoir été à la tête d’un “système frauduleux”, a répété qu'il n’y a eu aucun enrichissement.

Une peine d'inéligibilité catastrophique pour l'avenir du MoDem?

Mais les réquisitions sont lourdes. La plus grande crainte de ses proches serait une peine d'inéligibilité. Un cataclysme pour les centristes. Un élu Modem n’ose pas y croire. "François Bayrou a construit toute sa vie politique sur la probité, il n’a pas l’image d’un escroc", dit-il.

Une échéance qui intervient au moment où se jouent aussi les nouveaux équilibres du gouvernement. Le Modem conservera-t-il ses quatre portefeuilles? Francois Bayrou lui-même avait fait part de ses doutes sur le manque d’expérience de Gabriel Attal.

Sébastien Krebs (édité par J.A.)