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Aide à l'Ukraine: pourquoi ce vote massif à l'Assemblée nationale est un signal fort

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372 votes pour, 99 contres et 101 se sont abstenus. Le résultat du vote symbolique à l'Assemblée nationale sur l'aide à l'Ukraine n'est allé que dans un sens. Pourtant, le RN et une partie de la gauche avaient décidé de s'abstenir.

Les députés ont largement voté mardi en faveur de l'aide à l'Ukraine sur la base de l'accord bilatéral de sécurité signé par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. Les élus étaient amenés à se prononcer après un débat à l'Assemblée nationale. 372 ont voté pour, 99 contre et 101 se sont abstenus.

Ce vote massif, c'est un signal fort, la preuve pour le camp présidentiel, que la France est aux côtés des Ukrainiens. C'est aussi la preuve pour Sylvain Maillard, le patron de la majorité à l'Assemblée, que le RN, qui s'est abstenu, reste ambigu à l'égard du Kremlin.

“Ils sont en permanence dans la roue de Vladimir Poutine. Imaginez-vous un seul instant qu’ils soient aux responsabilités. Il y a la guerre en Europe et ils s’abstiennent, ils n’ont pas d’avis. Je crois que c’est l’incarnation même de ce qu’est le Rassemblement national: une démission de l’esprit français”, dénonce-t-il.

La gauche divisée

À la tribune, Marine Le Pen dénonce une instrumentalisation de l'exécutif à trois mois des élections européennes. "Soit on est pro-Macron, dit-elle, soit on est accusé d'être pro-Poutine", regrette-t-elle. Le député du RN Philippe Balard ne peut que valider.

“C’est binaire. C’est un petit peu plus subtil que ça la politique. Il y a une voie médiane, ça a toujours été celle de la France depuis le Général de Gaulle, alors empruntons là de nouveau”, pointe-t-il.

Les Insoumis ont voté contre, comme les communistes. Fabien Roussel, le patron du PCF, redoute une escalade du conflit. “Notre crainte, c’est que demain, en prolongeant cet accord, la France entre en guerre contre la Russie. C’est l’avenir même de notre civilisation qui est en jeu parce que ce serait deux puissances nucléaires qui s’affrontent et là, tout est possible”, déplore-t-il.

La gauche s'est divisée sur le sujet : les socialistes et les écologistes ont voté pour l'accord.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours