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Ambiance règlement de comptes au sein de La République en Marche, au bord de l'implosion

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Un bureau exécutif, aux allures de pugilat, a eu lieu dimanche soir à la République En Marche. Certains marcheurs craignent la disparition du mouvement.

Six élections législatives partielles avaient lieu ce dimanche et pas un candidat marcheur n'est parvenu à franchir le seuil du premier tour. C'est dans ce contexte que dimanche matin, le numéro 2 du parti présidentiel, Pierre Person a annoncé sa démission. Le député de Paris pointe "une organisation repliée sur elle-même" et "qui ne produit aucune idée nouvelle". 

Et à la République en Marche c'est ambiance règlements de comptes et portes qui claquent. Quand le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O relativise les déboires de la Macronie, le député Sacha Houlié lui rétorque : "J’espère que tu seras plus convaincant sur la 5G qu’ici".

"Rien n’est prêt"

Comme lui, plusieurs marcheurs historiques ont décidé de ne plus siéger au bureau exécutif, l’instance décisionnaire du parti, et réclament un "électrochoc". Aurore Bergé, elle, démissionne de son poste de porte-parole. Dans toutes les têtes : la "bérézina retentissante" des dernières élections municipales alors que se profilent les régionales, prévues en mars prochain, dernier test électoral avant la présidentielle.

Sans têtes de liste, sans stratégie "rien n’est prêt" râle un élu, qui craint tout simplement la disparition d’En Marche, au profit d’une "grande coalition" du centre, notamment avec le MoDem.

Paul Barcelonne (avec G.D.)