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Sécurité: Gérald Darmanin et le maire de Grenoble jouent l'apaisement... mais restent campés sur leurs positions

Eric Piolle et Gérald Darmanin s'étaient vivement attaqués sur les réseaux sociaux. Après leurs passes d'armes de l'été, c'était la première fois que les deux hommes se voyaient.

Le maire écologiste de Grenoble était reçu par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lundi après-midi place Beauvau. Après s'être attaqués sur les réseaux sociaux, les deux hommes ont évoqué la sécurité consécutivement à plusieurs faits divers cet été dans le quartier du Mistral à Grenoble et les opérations de police qui ont suivi: "J'ai bien fait de plaider pour le dialogue direct avec Gérald Darmanin". À la sortie de la rencontre, le maire de Grenoble Eric Piolle s'est félicite d'être sorti "du buzz" pour échanger avec le ministre de l'Intérieur.

Mais sur le fond, les deux hommes campent sur leurs positions. Eric Piolle se réjouit certes de l'arrivée à Grenoble de 14 agents de la police nationale supplémentaires d'ici février, mais ne s'exprime pas sur les trois demandes du ministre: Gérald Darmanin avait formulé le souhait d'augmenter le nombre de caméras de vidéo protection alors qu'un tiers des 90 de la ville seraient hors service.

Pas d'arme à feu pour la police municipale grenobloise

Le ministre de l'Intérieur a également plaidé pour le renforcement des effectifs de police municipale et leur dotation d'arme, un sujet sur lequel Eric Piolle s'est toujours prononcé contre. Enfin Gérald Darmanin plaide pour multiplier les opérations conjointes entre polices nationale et polices municipale.

"Je lui ai tendu la main pour le bien des habitants", écrivait lundi soir sur Twitter Gérald Darmanin alors que le maire de Grenoble continuait à dénoncer l'échec des politiques répressives en matière de sécurité.

Pierrick Bonno (avec Guillaume Dussourt)