Avant sa rencontre avec Sébastien Lecornu, Marine Le Pen l'appelle à rompre avec le macronisme

Le Rassemblement national fait sa rentrée politique à partir de ce vendredi et tout le week-end à Bordeaux. Après avoir participé à la chute de François Bayrou en début de semaine, le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen continue tous azimuts dans l'opposition frontale au président de la République et au nouveau Premier ministre. Marine Le Pen, qui était jeudi soir l'invitée de TF1, ne compte pas lui laisser beaucoup de chance.
Si l’ancienne candidate à la présidentielle assume avoir, par le passé, dîné avec Sébastien Lecornu, “je trouve que ça n’a absolument rien d’extraordinaire”, souffle-t-elle, elle assure qu’elle se montrera intransigeante avant de le rencontrer bientôt à Matignon. “Je lui demanderais de rompre avec le Macronisme”, affirme-t-elle. Quitte à réclamer l'impossible comme par exemple que tout le programme du RN soit repris. “Pourquoi pas?”, questionne-t-elle.
La fin de l'accès aux soins pour les étrangers clandestins, pas de hausse des franchises médicales… Des exemples de ses multiples lignes rouges.
“S’il s’agit pour monsieur Lecornu de présenter 8 milliards d'augmentation d’impôt sur les retraités en leur demandant des efforts et zéro effort sur les étrangers y compris les clandestins, ce sera non pour nous. C’est la rupture ou la censure”, appuie-t-elle.
Dissolution ou démission
Marine Le Pen anticipe donc un échec et vise son objectif numéro 1: le retour aux urnes.
“Monsieur le Président, vous n’avez que deux moyens de sortir de la crise que nous connaissons. Soit vous opérez la dissolution de l’Assemblée nationale, soit vous démissionnez”, indique-t-elle.
Marine Le Pen qui se présente à nouveau comme la candidate à la présidentielle de son parti malgré sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. Quant à Jordan Bardella, "il serait un excellent Premier ministre", lance elle. Sans doute pour le cantonner à Matignon.