"Bordélisation" du pays: la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot répond à Gérald Darmanin

La Nupes contre-attaque. Accusé par Gérald Darmanin de prôner "la négation du travail" et "le droit à la paresse", le groupe politique déplore ce lundi "le niveau des arguments" du ministre de l'Intérieur. "Quand il ne reste que l'insulte pour les Françaises et les Français qui sont 80% à être opposés à la réforme, ce gouvernement convainc les Français que cette réforme n'est ni juste ni équilibrée", a répondu ce lundi sur RMC et BFMTV Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale.
"Ce sont les meilleurs avocats de la réforme pour faire en sorte que il y ait beaucoup de monde dans la rue ce 31 janvier. Deux semaine de pédagogie du gouvernement, ça a donné une augmentation de 13 points de Français contre cette réforme", ajoute l'élue.
La veille, le ministre de l'Intérieur a accusé la Nupes de "mentir aux Français", estimant que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon était de vouloir "bordéliser" le pays. "C'est de la provocation, la bordélisation, c'est eux", tance Mathilde Panot.
L'exécutif en difficulté?
Mais alors que la réforme des retraites est étudiée depuis ce lundi en commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, les députés doivent démarrer un long travail, avec plus de 7.000 amendements déposés dont 3.345 par la seule Nupes. Mathilde Panot n'y voit cependant pas une manière de "bordéliser" le pays.
"Le gouvernement a choisi de restreindre le débat parlementaire (...) Regardez nos amendements déposés, il n'y en a aucun qui ne change qu'une virgule ou un mot pour un autre mot. Ce ne sont que des amendements de suppression par rapport à des amendements que nous considérons absolument injustes et que voulons supprimer, ou des ajouts qui font partie de notre contre-projet", défend l'élue.
Une chose est sûre, l'exécutif réalise l'exploit de fédérer les oppositions. Même dans les rangs des fragiles alliés LR du gouvernement, dont le vote est indispensable pour la réforme, des voix s'élèvent pour dénoncer l'attitude de l'exécutif. Dimanche, c'est le vice-président du parti Aurélien Pradié qui a qualifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin d'"agitateur". De mauvais augure pour le projet déjà très impopulaire de réforme des retraites.