Retraites: Gérald Darmanin accuse Jean-Luc Mélenchon de vouloir "bordéliser le pays"

Le gouvernement hausse le ton sur sa réforme des retraites. Dimanche, Élisabeth Borne s'est montrée ferme indiquant que le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans "n'est plus négociable".
Et une sortie très remarquée de Gérald Darmanin également, samedi dans les colonnes du Parisien. Le ministre de l'Intérieur, qui défend la valeur travail et une "société de travail et de mérite" contrairement aux oppositions qui, selon lui, prônent "la négation du travail" et le "droit à la paresse".
“Il y a chez la Nupes et singulièrement à La France insoumise, des gens qui n’aiment pas le travail. C’est insultant envers les classes populaires et effectivement, je crois que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, c'est de bordéliser le pays et il faut évidemment tout faire pour éviter que tout ça ne soit pas au rendez-vous”, a assuré Gérald Darmanin, en marge d'un déplacement dans les Bouches-du-Rhône.
Le vote des LR en danger?
Des mots qui ne passent pas du côté de l’opposition. "Vous brutalisez le pays" réplique le coordinateur des insoumis, Manuel Bompard. Les écolos eux aussi condamnent cette attaque, comme le député Aurélien Taché.
“C’est quand même très caricatural. Ce que Gérald Darmanin appelle ‘bordéliser le pays ’, c’est juste de la démocratie en fait. Donc si le ministre de l’Intérieur a un problème avec la démocratie, qu’il le dise. Nous, nous répondons avec des arguments politiques. D’autres choix sont possibles, notamment que l'État taxe plus ceux qui ont plus d’argent pour ne pas se désengager de ce système de retraite. On est vraiment projet contre projet”, appuie-t-il.
Même chez les Républicains, les attaques sont désormais ad hominem. Le vice-président du parti Aurélien Pradié qualifie Gérald Darmanin d'agitateur. Pas vraiment de bon augure, alors que le soutien des LR est indispensable pour faire voter la réforme.