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"C'est pas une niche, c'est un manoir fiscal": Marine Le Pen tacle les cadeaux proposés à la Fifa

Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, à Beaucaire le 16 septembre 2023

Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, à Beaucaire le 16 septembre 2023 - Pascal GUYOT / AFP

L'ancienne finaliste des élections présidentielles 2017 et 2022, Marine Le Pen, a taclé ce vendredi sur RMC les cadeaux fiscaux insérés dans le budget pour les fédérations sportives, qui auraient pour but d'attirer le siège de la Fifa en France.

S'emportant contre le refus du gouvernement de baisser la taxation à 5,5% de TVA sur les protections hygiéniques des personnes âgées et handicapés, Marine Le Pen a fait une comparaison avec les cadeaux fiscaux proposés par la majorité pour tenter d'attirer le siège de la Fifa, la fédération internationale de football, en France.

Comme l'a relevé le quotidien Les Echos, en dégainant un nouvelle fois le 49.3 à l'Assemblée pour faire passer le premier volet du budget, le gouvernement a retenu un amendement du groupe Renaissance visant à instaurer un cadre fiscal extrêmement avantageux pour les "fédérations sportives internationales".

Le Pen: "Ces choix, je les trouve indécents"

Le dispositif propose une exonération de l'impôt sur les sociétés, de cotisation foncière des entreprises et de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, ainsi qu'une exonération d'impôt sur le revenu des salariés pendant cinq ans après leur "première prise de fonctions". "Il s'agit d'un élément important d'attractivité, source de retombées économiques potentielles pour la France", justifie le ministère des Sports.

"La Fifa a quand même réussi à sortir 2,4 milliards (de chiffre d'affaires) en 2022", tacle Marine Le Pen ce vendredi sur RMC.
L'invité du jour : Marine Le Pen - 20/10
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"Ce n'est pas une niche, c'est un manoir fiscal!", poursuit-elle. "Ces choix, je les trouve indécents, je les trouve inadmissibles. C'est une question de savoir qui on veut défendre? La richissime Fifa ou les personnes les plus modestes dans notre pays?", interroge-t-elle de façon rhétorique. Un cadeau fiscal qui n'a sans doute pas fini de faire couler de l'encre.

J.A. et AFP