"C’est reparti..." que pensent les Français du "nouveau" gouvernement de Sébastien Lecornu?

Sébastien Lecornu a présenté son gouvernement dimanche soir. Un gouvernement de 18 noms dont beaucoup sont déjà bien connus. En effet, onze ministres ont été reconduits à leur poste. Un choix qui interroge alors que ce sont ces mêmes noms qui n'ont pas réussi à convaincre dans les précédents gouvernements.

La rupture dans la continuité. Dimanche soir, à 19h40, l'Élysée a annoncé la nomination du gouvernement. 18 noms, avec les principaux ministres reconduits à leur poste, de Bruno Retailleau à Gérald Darmanin en passant par Élisabeth Borne ou Catherine Vautrin.

Parmi les rares surprises, le retour de Bruno Le Maire qui arrive aux Armées. Mais 12 ministres de la précédente équipe de François Bayrou ont été reconduits. Bien loin de la "rupture" promise.

Les yeux rivés sur son téléphone, Messaline, une étudiante en journalisme à Strasbourg, découvre le nouveau gouvernement.

“Il y a onze ministres reconduits dans le gouvernement Lecornu: Retailleau, Darmanin, Borne, Dati… Super, ce sont vraiment les mêmes et ce sont ceux dont on ne voulait plus. C’est reparti. Je trouve ça extrêmement dommage, parce que je ne vois pas pourquoi on a attendu 30 jours pour remettre les mêmes personnes. Il serait temps de changer, ça ne marche pas depuis le début. Donc pourquoi s’obstiner ? Je ne comprends pas”, appuie-t-elle.

Un sentiment de lassitude

Quelques nouveaux entrants tout de même: Roland Lescure à l'Économie et Bruno Le Maire, qui fait son retour au ministère des Armées. Un come-back qui ne convainc pas Adèle, elle est guide à Strasbourg. “Lassée surtout. Ce sont toujours les mêmes personnes qui sont toujours aux mêmes postes dans deux ou trois ministères différents, mais toujours des ministères régaliens. Il serait revenu d’une manière ou d’une autre, on n’est pas étonné”, regrette-t-elle.

Thomas lui est moins sévère. Il veut croire en la capacité d’action de ce nouveau gouvernement.

“Il faut peut-être leur donner une chance. On ne leur donne pas de chance depuis un an et demi et on s’enfonce. Il faut qu’il y ait de nouvelles lois qui soient mises en place parce qu’il faut que ça bouge”, indique-t-il.

Pour lui, un changement de gouvernement trop brutal pourrait fragiliser le pays.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours