Casier judiciaire vierge pour les candidats RN: Jordan Bardella s'explique après la polémique

Attention, nouvelle règle? Après avoir estimé ce lundi sur BFMTV qu'une personne condamnée en justice ne pouvait se présenter sous l'étiquette du Rassemblement national, Jordan Bardella, le président du RN, s'explique ce mercredi sur RMC et amène quelques précisions aux condamnations qui empêcheraient une candidature au sein du parti, à commencer peut-être par Marine Le Pen.
"Quand on veut être parlementaire, il faut un casier judiciaire vierge, rappelle-t-il sur le plateau des Grandes Gueules. Et au RN depuis très longtemps, on demande un casier judiciaire pour quelqu'un voulant être candidat à une élection."
"Sauf que le casier judiciaire auquel vous avez accès, c'est le B3, celui des crimes et délits condamnables à des peines de prison ferme de plus de 2 ans", assure le président du Rassemblement national.
"Il est normal qu'on vérifie que vous n'ayez pas commis un braquage"
"Je ne pensais pas que ça allait choquer et déclencher trois jours de polémique", ajoute-t-il, alors que ses propos de lundi intervenaient quelques jours après les réquisitions de la justice contre Marine Le Pen au procès des assistants parlementaires du RN. Une éventuelle condamnation ne serait donc pas inscrite au casier B3 si l'on en croit Jordan Bardella.
Mais alors quid de Frédéric Boccaletti, député RN du Var condamné en 2000 à un an de prison dont six mois ferme pour violences en réunion et incarcéré quatre mois avant d'être libéré pour raisons de santé? "Il a été mis au ban du parti politique il y a 25 ans pendant 10 ans. On a aussi le droit, lorsqu'on a passé sa peine, de passer à autre chose. La cour suprême dans une démocratie, c'est le peuple français", insiste le président du RN.
"Il est normal qu'on vérifie que vous n'ayez pas commis un braquage, un vol ou une agression", ajoute Jordan Bardella.