Chez Les Républicains, l'absence de programme sur l'écologie pose problème

Les Républicains ont lancé ce samedi leurs Etats généraux de la droite. Et certains élus poussent pour muscler le programme écolo du parti.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il y a bien eu le Grenelle de l’environnement. Sauf que depuis, plus rien. Et samedi, il a plutôt été question d’immigration et de sécurité que d’écologie. Alors, pour que le sujet ne soit pas totalement mis à l’écart, quatre parlementaires et élus locaux ont déposé une contribution au débat interne.
Parmi eux, l’eurodéputée Agnès Evren et le député Antoine Vermorel. Ils défendent une écologie de droite, “optimiste et pas punitive”. Au moment où le changement climatique devient l’une des préoccupations majeures des Français, un membre du groupe prévient: “Si on ne fait rien sur l’écologie, on est mort politiquement. Et on part de très, très loin”.
L'écologie, un sujet qui ne passionne pas les LR
Il reste encore beaucoup de chemin pour embarquer le reste des LR. Car le sujet ne passionne pas vraiment la direction du parti. Problème, même le terme écologie est difficile à assumer pour certains députés. Un parlementaire l’admet, “lorsqu’on parle d’écologie, on est vu comme un bobo parisien dans nos circonscriptions”.
Un proche de Laurent Wauquiez, lui, s’agace lorsqu’on évoque la faiblesse supposée des Républicains sur ces questions. “On n’a peut-être pas mis l’écologie en avant, mais ça ne veut pas dire qu’on n'a pas réfléchi dessus. On doit rappeler quelques mesures simples et pragmatiques”, assure-t-il.
Il prend pour exemple la fin de l’utilisation des pesticides, mais seulement lorsqu’une alternative sera trouvée. Chaque mois, le petit groupe pro-écologie réunit des parlementaires pour tenter de les sensibiliser. Et propose par exemple d’inclure dans le programme un système de bonus-malus, notamment sur la consommation d’eau.
De quoi convaincre Europe Ecologie-Les Verts? Pas vraiment. Un député écolo juge qu’il faut aller beaucoup plus loin même s’il salue une “prise de conscience” de la droite.