Conseil Constitutionnel: "Le RN est aussi antisystème que Richard Ferrand juriste", tacle Marine Tondelier

La nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel, approuvée à une voix près mercredi par les parlementaires, "prépare la normalisation de ce que pourrait faire Marine Le Pen au pouvoir", met en garde Marine Tondelier sur RMC-BFMTV.
Emmanuel Macron ne "devrait pas faire ça", tacle la secrétaire nationale des Écologistes, en référence au fait que c'est le président de la République qui a proposé la candidature de l'ancien président de l'Assemblée nationale à la présidence des Sages. Pour Marine Tondelier, Richard Ferrand est tout simplement "illégitime", car "proche de Macron", "a perdu aux législatives de 2022 (dans le Finistère, NDLR) et "n'est pas juriste".
Plus de politiques que de juristes chez les Sages
Elle déplore par ailleurs que "pour la première fois, il y aura plus de politiques au Conseil constitutionnel que de juristes". L'écologiste regrette ainsi que l'on" dénature cette instance, dont on va avoir cruellement besoin dans les prochaines années".
Justement, le futur, Marine Tondelier le voit approcher à très grands pas, notamment concernant la potentielle inélégibilité de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2027. Et fait le rapprochement avec l'absention du Rassemblement national, qui a permis de fait l'élection de Richard Ferrand.
"Si le Conseil constitutionnel confirme l'inégibilité, le RN dira 'C'est la bande des amis à Macron, ça confirmera leur théorie du complot et cela abîmera cette institution et leur crédiblité", expose Marine Tondelier dans un premier temps. Dans quel cas l'inégibilité est retoquée, "cela passera pour un renvoi d'ascenseur".
"Je ne suis pas sur que le RN a comploté avec Macron, ils mettent juste les macronistes dans une position intenable. C'est un coup de génie stratégique"
"Le RN est aussi anti-système que Ferrand juriste", raille-t-elle, appelant les électeurs du parti d'extrême droite à cesser de "croire que c'est un parti anti-système". La patronne des Ecologistes enjoint donc le président de la République à renoncer à nommer Emmanuel Macron. "S'il veut protéger l'état de droit, il ne doit pas le nommer", dit-elle. "Imaginez si Marine Le Pen fait ça au pouvoir, cela prépare la normalisation de ce qu'elle pourrait faire si elle arrivait au pouvoir", redoute l'écologiste.