Convention citoyenne pour le climat: pourquoi ça coince?
La convention citoyenne pour le climat doit déboucher à la mi-décembre sur un vaste projet de loi. Le texte devrait comprendre une partie des 149 propositions formulées au printemps dernier par la convention citoyenne. Mais il y a comme un climat de tension voire de défiance entre des représentants de cette convention et le chef de l'Etat.
Dans son interview à Brut vendredi, Emmanuel Macron avait déclaré "Je suis en colère contre les activistes qui m'ont aidé au début et qui disent maintenant qu'il faudrait tout reprendre".
Le chef de l'Etat visait le cinéaste et écrivain Cyril Dion, un des "garants" de la convention. Il a d'ailleurs lancé une pétition en ligne pour "sauver la convention", qui a recueilli plus de 320 000 signatures pour l'instant.
De nombreux "détricotages"
Il est indispensable de reprendre les propositions "telles quelles" pour les soumettre aux Français ou aux députés. Ce sont les mots de Cyril Dion. L'activiste, comme les citoyens qui ont travaillé sur la Convention, s'inquiète face aux détricotages qui se multiplient alors que les arbitrages de la grande loi climat ont lieu en ce moment.
Il rappelle les mots du Président lui-même qui s'était engagé en juin dernier à aller "au bout de ce contrat moral". Cyril Dion le sait et le répète dans la tribune: les changements à opérer sont systémiques, massifs et impliquent de bouleverser nos sociétés.
"Nous savons que tout ceci est complexe, c'est pour ça que les citoyens ont travaillé depuis un an à proposer un plan robuste ‘dans un esprit de justice sociale’", explique-t-il.
Avant d'ajouter "tenir sa parole pour un président de la République, c'est le socle de nos démocraties".