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Coupe de France, 1er mai... ce qu'il faut retenir de l'interview de Laurent Nunez sur RMC

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Invité de la Matinale Week-End de RMC, Laurent Nunez a justifié l'arrêté préfectoral qu'il a pris concernant la finale de la Coupe de France et l'interdiction du rassemblement syndical prévu en amont de ce rendez-vous et évoqué la manifestation du 1er mai qu'il juge "difficile".

Alors que la finale de la Coupe de France, qui se déroule ce samedi à 21h, sera sous tension avec la présence d'Emmanuel Macron en plein mouvement social sur les retraites, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a justifié, dans la Matinale Week-End de RMC, l'arrêté qu'il a pris vendredi autour de la finale de la Coupe de France.

► Pourquoi le rassemblement des syndicats a été interdit?

"C'est un rassemblement déclaré par des organisations syndicales. Il vise en fait à remettre des tracts et surtout des sifflets. J'interdis cette décision au titre de mon pouvoir de police. Je considère que ce rassemblement est susceptible de gérer des troubles à l'ordre public. C'est un rassemblement à un endroit avec un flux de spectateurs énormes. (...) On va avoir des croisements de flux qui risquent de créer un certain nombre de perturbations. Ne rajoutons pas de flux supplémentaires".

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► Le problème des sifflets

"Les sifflets, leur introduction est interdite par le règlement de la FFF pour ne pas perturber l'arbitrage. Les palpations seraient beaucoup plus soutenues, les fouilles plus longues... Il y a donc un deuxième risque de trouble à l'ordre public. (...) Je suis là pour prévenir les troubles à l'ordre public".

► "Il n'y a pas d'atteinte à la liberté d'expression"

"Est-ce que vous pensez que cette interdiction empêchera à la 49e minute des gens de manifester leur mécontentement? C'est annoncé, on ne va pas empêcher les gens de rentrer avec des cartons rouges dans le Stade de France. Il n'y a pas d'atteinte à la liberté d'expression. (...) Est-ce que vous imaginez une seconde que je vais demander aux stadiers de la FFF et aux forces de l'ordre d'intervenir? Est-ce qu'on va risquer de créer un trouble à l'ordre public? Moi, je veux prévenir des troubles à l'extérieur de l'enceinte".

► Pourquoi avoir changé le protocole ?

"Je me base sur ce que j'ai vu lors de la demi-finale Nantes-Lyon. Les Nantais ont envahi la pelouse, il y a eu des dégradations, des affrontements entre supporters nantais et lyonnais. Vous imaginez le protocole de la Coupe de France avec le président de la République sur la pelouse et un envahissement de pelouse? Je serais irresponsable compte tenu de ce qu'il s'est passé en demi-finale de ne pas prendre les décidons prises. La première c'est de jouer grilles levées dans les virages avec les supporters des deux camps et d'imposer que le protocole ait lieu en tribune".

► Premier mai: "une manifestation difficile"

"Les douze dernières (manifestations de l')intersyndicale se sont bien déroulées. Nous avons un problème avec les pré-cortèges, avec les black blocks et les individus ultras. Nous en attendons plusieurs milliers. Ce sera une manifestation difficile. Sans les forces de sécurité, il n'y aurait pas de 1er mai possible. Nous sommes là pour que le pré-cortège, composé d'éléments à risques, puisse avancer et le disperser quand il empêche les organisations syndicales d'avancer. S'il y a des éléments perturbateurs devant le cortège syndical, nous ferons tout pour les disperser pour que le cortège syndical ait dans des conditions de sécurité normales, comme cela s'est passé les douze premières fois."

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► Sur le Conseil de l'Europe qui critique un "usage excessif de la force"

"Nous n'intervenons pas dans le cortège syndical. Nous n'intervenons que contre des individus ultra-radicalisés, qui ne sont pas des manifestants. Si le Conseil de l'Europe a envie de les qualifier de manifestants, ce n'est pas ma position. Quand on qualifie des casseurs de manifestants, cela veut dire que, quelque part, on cautionne une forme de violence dans l'expression revendicative. La France est une démocratie qui ne peut tolérer une expression qui se ferait sous une forme violente."

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez Journaliste RMC