Dans la coulisse politique, le malaise de ceux qui ont côtoyé Nicolas Hulot perdure

Nouvelle onde de choc dans l'affaire Nicolas Hulot. Deux journalistes de Paris Match publient une enquête dans l'hebdomadaire à paraître ce jour. Intitulée "Le Scandale Hulot: 20 ans d'Omerta", on y apprend qu'au moins une autre jeune femme aurait été victime d'agression sexuelle de la part de l'ancien journaliste.
Certains cadres écolos auraient mis sous le tapis les agissements de Nicolas Hulot. Accusés d'avoir su et de n'avoir rien dit. Depuis les révélations d'Envoyé Spécial la semaine dernière, tous ceux qui ont côtoyé Nicolas Hulot semblent mal à l'aise.
"On ne peut pas rendre comptable toutes celles et ceux qui ont côtoyé Nicolas Hulot"
Avec comme une injonction à se défendre et ce jusqu'au sommet de l'Etat. Mercredi, le chef de l'Etat a pris la parole en Conseil des ministres. Emmanuel Macron a réagi pour la première fois aux accusations visant celui qui fut son ministre pendant plus d'un an.
"Nous n'accepterons jamais une société de l'opacité ou de la complaisance", a dit le chef de l'Etat. "Nous ne voulons pas non plus d'une société de l'inquisition".
Comprendre la justice ne se fait pas dans les médias mais dans les tribunaux. Un message développé un peu plus tard dans d'autres termes par le président de l'Assemblée nationale sur France 5.
"On ne peut pas rendre comptable toutes celles et ceux qui ont côtoyé Nicolas Hulot", a lancé Richard Ferrand.
Mais en privé, un autre proche du Président s'agace: "Hulot c'est un mauvais plan du début à la fin". Pendant qu'il était au gouvernement et maintenant, "il nous attire des ennuis" et c'est sur eux que ça retombe, avant d'ajouter: "et ne me dites pas que les écolos ne savaient pas. Ils ont vécu 10 ans avec Hulot".