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Débat des européennes sur RMC-BFMTV: Valérie Hayer joue gros, la majorité craint Raphaël Glucksmann

Valérie Hayer, tête de liste de la majorité aux élections européennes, le 12 mars 2024

Valérie Hayer, tête de liste de la majorité aux élections européennes, le 12 mars 2024 - FREDERICK FLORIN / AFP

La candidate de la majorité Valérie Hayer joue gros ce lundi soir à l'occasion du débat des huit principales têtes de liste aux élections européennes sur RMC et BFMTV. Dans les rangs des macronistes, on craint Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS, qui talonne celle de Renaissance.

C’est l'événement politique sur RMC et BFMTV, ce lundi soir (20h30): le débat des huit principales têtes de listes aux européennes. Et il y a une candidate qui joue gros: Valérie Hayer, tête de liste macroniste. En coulisse, la majorité commence à s’inquiéter et envisage le scénario catastrophe de plus en plus redouté: celui du croisement des courbes. Et si le camp présidentiel devait se contenter de la 3e place? Et si Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS, passait devant la liste Renaissance?

"Tout est possible", a reconnu lui-même Emmanuel Macron, ce week-end. "Il suffit d’aller sur le terrain, les gens le disent", constate une ancienne ministre. Car les sondages n’ont rien de rassurant: à moins de 2 points d’écart, c’est la marge d’erreur.

Les indiscrets : Le grand débat des européennes, Valérie Hayer joue gros - 27/05
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Et dans la majorité, les langues se délient. Une candidate "pas suffisamment identifiée", une campagne qui manque de coups d’éclats et des erreurs stratégiques. "Avoir dit que Glucksmann vote comme nous, une connerie", se lâche une ministre.

"On a le vent de face", reconnaît un cadre de la campagne, mais "ça va bouger dans la dernière ligne droite" continue de croire un conseiller ministériel.

Quelle stratégie adopter?

L’entourage de la candidate mise beaucoup sur les débats, et notamment celui de ce lundi soir. Mais avec quelle attitude? Faut-il tacler le candidat socialiste? Ou l’ignorer? En faire une cible, c’est le faire monter, plaident certains.

"Il n’y a pas d'hémorragie vers Glucksmann”, constate un proche. Ce qui manque, c’est surtout l’électorat macroniste. Des gens qui n’ont pas envie de voter. "Il faut les réveiller", dit un proche du président.

Et qui de mieux pour le faire qu’Emmanuel Macron lui-même? Le président de la République sera très présent médiatiquement dans les prochains jours. En Allemagne, sur les plages du Débarquement et pourquoi pas dans un meeting. Il en a "très envie", dit-on dans l’équipe de campagne.

Sébastien Krebs