"Faire collaborer les départements suffira": le RN veut supprimer les régions pour combler le déficit

Le ministère de l'Économie a annoncé mercredi un déficit plus important que prévu pour cette année 2024. 5,1% du PIB au lieu de 4,4% prévus antérieurement. Conséquence, il va falloir trouver à nouveau 10 milliards d'euros d'économies, en plus des 10 milliards déjà annoncés en février. Coût de la facture donc, 20 milliards d'euros.
Selon le ministère de l'Économie, ces 10 milliards d'euros d'économies supplémentaires se trouvent dans des réserves de budgets des ministères, dans les collectivités territoriales, à qui on demande de freiner leurs dépenses et dans la taxe sur les rentes des énergéticiens par exemple, qui n'a rapporté cette année que quelques centaines de millions d'euros, au lieu des milliards espérés.
Invité sur RMC ce jeudi matin, Jean-Philippe Tanguy, le monsieur économie du Rassemblement national", a dévoilé quelles dépenses, il ciblerait si son parti était au pouvoir. Et il commencerait par "les grands tabous de Bercy".
"C’est la priorité nationale pour les aides sociales non-contributives, qu’on estime à au moins 16 milliards d’euros ou encore la gabegie dans le mille-feuille administratif. Il faut supprimer les régions et faire collaborer les départements entre eux ça suffira amplement.
Une motion de censure de LR votée par le RN?
Sur RMC, mercredi, c’était Bruno Retailleau, le patron des sénateurs Les Républicains qui avait dénoncé la gestion des finances publiques du gouvernement. Et il avait clairement menacé le gouvernement d’une motion de censure s’il dépassait les lignes rouges qu’avait notamment définies le patron de LR, Eric Ciotti.
Une motion de censure que pourrait signer le RN affirme Jean-Philippe Tanguy. "Bien sûr, nous la voterons. Mais depuis deux ans, ce sont les Républicains qui permettent au gouvernement de se tenir en minorité à l’Assemblée. Le paradoxe des LR, c’est que ce sont eux qui ont permis à ce budget insincère de se maintenir. Ils l’ont maintenu à flot, ils ont validé les fausses estimations et les augmentations d’impôt. Mais s’ils se repentent, nous les soutiendrons dans leur repentance dans l’intérêt général", ironise le député RN.